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Le Palais Idéal du facteur Cheval ou l'impressionnant monument d'un seul homme

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Par Alexandre L

Classé deuxième à l’été 2020 dans le classement des monuments préférés des Français, le Palais Idéal de Hauterives, véritable chef-d’œuvre de l’art naïf, est le fruit du travail colossal d’un seul homme : le facteur Ferdinand Cheval, qui consacra plus de 30 ans de sa vie à construire pierre par pierre un monument qui mesurera jusqu’à 12 mètres de haut pour 26 de long. Aujourd’hui inscrit aux Monuments Historiques, une halte au palais paraît incontournable si vous êtes de passage dans la Drôme.

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Le facteur Cheval, artiste à part entière

“Pauvre fou” pour son voisinage et artiste hors-normes, précurseur de l’art naïf dans la postérité, Ferdinand Cheval est en tout cas un homme fascinant, autant par sa détermination que par sa capacité artistique. Affecté à la “tournée de Tersanne” en tant que facteur en 1869, il effectue de longues tournées solitaires durant lesquelles il rêve d’un palais féérique. 10 ans plus tard, Cheval tombe sur une pierre aux formes curieuses qu’il nommera “pierre d’achoppement” avant de tomber sur d’autres roches tout aussi saugrenues. Le facteur, face à la beauté de la nature capable de sculpter de tels objets, se dit lui aussi capable d’être l’architecte d’un édifice d’une harmonie équivalente. Ainsi fut posée la première pierre du Palais Idéal à Hauterives.

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La “pierre d’achoppement”

Une œuvre d’un tiers de siècle

33 ans durant, le facteur Cheval amassera les pierres, dans sa poche puis par brouette, pour bâtir progressivement la matérialisation d’un rêve d’une vie. A l’aide de chaux, mortier et ciment, il assemblera les pierres recueillies par-ci par-là pour sculpter temples, cascades, statues, animaux et édifices miniatures. En 1912, la construction de Ferdinand Cheval atteint les 12 mètres de hauteur pour 26 mètres de long. Mais, au-delà de l’œuvre monumentale, le Palais Idéal est également une ode à la littérature. Plus de 150 inscriptions, parfois descriptives, souvent poétiques, viennent habiller la sculpture géante et documenter sa construction.

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Dans les années 30, Ernst, Picasso et Breton, pour ne citer qu’eux, apportent leur soutien à l’œuvre parfois décriée. En 1969, sous l’impulsion d’André Malraux, l’œuvre devient classée aux Monuments Historiques. Depuis, le Palais Idéal du facteur Cheval reçoit des dizaines de milliers de visiteurs par an.

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