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Un lieu unique en son genre : l'impasse des petits métiers dans le 11e

Par Camille Beau

A l’image des cours industrielles du XIXe siècle, l’impasse des petits métiers accueille la crème de la crème de l’artisanat d’art de la capitale. Situé en plein coeur du quartier du Faubourg Saint-Antoine, ce lieu figé dans le temps se trouve bien loin du tumulte de la ville. Ici, ce sont une cinquantaine d’artisans de renommée mondiale qui exercent ensemble leur métier de passion.

Le meilleur de l’artisanat réuni

L’affaire est très sérieuse : pour habiter au 37 bis Rue de Montreuil, il faut exercer un travail manuel et exceller dans son domaine. Tapissiers courtepointiers, luthiers, éditeurs, ébénistes, couturiers… La liste des artisans que vous pouvez croiser dans ce petit coin de Paris est longue. Chacun a sa spécialité, mais tout le monde partage les ateliers. Tous rassemblés pour défendre une tradition, ils vivent de leurs passions en toute liberté. Lorsqu’un hébergement se libère, une commission, présidée par le maire du 11e arrondissement, se réunie et sélectionne des nouveaux locataires. Avec un loyer à 40% moins cher qu’ailleurs, et un environnement propice à la création, les candidats sont nombreux et postulent parfois pendant des années avant d’avoir d’être retenus.

Un savoir-faire précieux

Les habitants de ce village dans la ville n’ont qu’une envie : faire perdurer leurs métiers si précieux. Ainsi, à contre-courant d’un Paris industrialisé, ils transmettent avec générosité leur savoir-faire à des apprentis qu’ils accueillent dans leurs ateliers.

Maîtres dans l’exercice de leur art et souvent détenteurs de la distinction “Meilleur ouvrier de France“, les artisans de l’impasse sont très sollicités par les clients étrangers. Des collectionneurs américains n’hésitent pas à faire le déplacement pour rencontrer l’ébéniste qui réalisera leur guitare ou leur arc en bois. Mais la vie des artisans ne se résume pas à exécuter des tâches sans réfléchir : ils continuent à inventer de nouvelles techniques et à innover. L’un des éditeurs manuels de l’impasse a par exemple réalisé son rêve : imprimer un livre exclusivement sur des feuilles de poireaux avec de l’encre de pommes de terre !

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