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5 anecdotes insolites sur le métro parisien

Par Sarra

Voilà maintenant plus d’un siècle que les Parisiens empruntent le métro pour se déplacer dans la capitale ! Moyen de transport essentiel, et bien que souvent critiqué, ce sont chaque année plus d’un milliard de voyageurs qui arpentent les 303 stations du réseau. Un système de transport si bien ancré dans notre quotidien, que l’on pourrait croire qu’il ne nous réserve plus aucune surprise… Et pourtant connaissez-vous réellement tous les petits secrets du métro ? 

Une station destinée au 7ème art

Nous vous avions déjà parlé dans cet article des stations de métro fermées depuis le début de la Seconde Guerre mondiale. Des stations qui ont totalement disparu des plans affichés par la Ratp, mais qui continuent d’occuper le sous-sol de la capitale ! La plupart d’entre elles ne sont visitées que par des curieux à la découverte de lieux abandonnés, n’hésitant pas à braver les interdits pour se rendre sur ces sites fermés au public. Mais parmi les 14 stations fantômes, celle de la Porte des Lilas continue d’accueillir de temps en temps un public très particulier… Depuis la fermeture de la station reliant la ligne 3 bis et la ligne 7 bis en 1939, elle est devenue un lieu de tournage privilégié pour tout réalisateur désireux de reproduire parfaitement l’ambiance et les décors du métro parisien dans ses films. Totalement personnalisable selon les besoins du tournage, la Porte des Lilas- Cinéma est une aubaine non seulement pour les cinéastes en quête d’authenticité mais aussi pour la RATP, puisque chaque année les tournages rapportent près de 200.000 euros de recettes !

134 millions d’euros de déficit dû à la crise du Covid !

© Jean-Baptiste Quentin

La crise économique provoquée par le Covid n’a pas épargné la RATP ! Une catastrophe pour cette entreprise qui n’avait jamais connu de déficit jusqu’à présent ! En 2019, le groupe ferroviaire avait pourtant réalisé un bénéfice atteignant 131 millions d’euros malgré les nombreuses grèves, notamment au sujet de la réforme des retraites annoncée la même année. L‘année 2020 est sans aucun doute une année noire pour la RATP, avec une baisse de 43% du trafic et une énorme perte financière de 350 à 400 millions d’euros. Dans ce déficit, il faut aussi prendre en compte l’augmentation du nombre d’agents de maintenance pour assurer une désinfection complète du réseau. Il aura fallu deux ans après le début de la crise sanitaire pour retrouver le taux de fréquentation habituel. Et malgré tout au cours du premier trimestre 2022, nous n’étions plus qu’à 80 % du nombre habituel d’utilisateurs. Une baisse qui pourrait ne jamais être récupérée compte tenu du changement de comportement de certaines personnes depuis la crise du Covid qui ont depuis opté pour le télétravail et les déplacements à vélo.

Des grillons voyageurs dans les stations de métro de la capitale !

©WL

Il vous est peut-être déjà arrivé d’être surpris par le chant des grillons en attendant l’arrivée de votre métro en station ! Venu clandestinement au début du 20e siècle grâce à des caisses de légumes provenant du sud de la France, il nous arrive encore de temps à autre d’entendre des grillons dans certaines stations de métro de la capitale. D’abord installés dans les fours à bois, ils ont fini par trouver refuge dans le métro de la capitale lorsque les fours sont devenus électriques. Pourquoi le métro ? Parce que la température variant de 27 à 34 degrés aux heures de pointe est idéale pour les criquets qui raffolent de la chaleur ! Une autre raison à cette migration est sans nul doute liée à la couverture de ballast qui offrait à cette espèce de nombreuses cachettes dans lesquelles elle pouvait facilement trouver de la nourriture grâce aux différents déchets organiques comme les mégots de cigarettes. Bref, les stations de métro étaient un endroit idéal pour ces créatures jusqu’en 1992, date à laquelle il a été interdit de fumer et où le béton a remplacé le ballast qui retenait trop de chaleur… Depuis, le chant des grillons a disparu sauf dans certaines stations de la ligne 1 où l’on a choisi de leur rendre hommage au moyen d’un signal sonore pour indiquer la distance entre le train et le quai qui reprend ce fameux chant du sud.

 Un abri parfait durant les bombardements !

© Mairie de Paris

Pour protéger ses habitants pendant la Seconde Guerre mondiale, Paris n’a pas hésité à trouver une autre fonction à son métro ! Seul moyen de transport pendant la guerre, les stations de métro sont rapidement devenues un refuge pour la population civile. Cette idée est née suite aux bombardements qui ont frappé la capitale quelques années plus tôt, au cours desquels les Parisiens ont cherché à se protéger en parcourant les stations de métro, qui leur semblaient instinctivement être les cachettes les plus sûres face aux attaques aériennes allemandes. Et c’est en pensant à ces événements que la Compagnie des chemins de fer métropolitains de Paris, la CMP, répond en 1935 à la demande des autorités et construit deux abris anti-gaz dans les stations Place-des-Fêtes et Maison-Blanche. En plus de ces deux gares étanches, près de 30 gares de la capitale sont inscrites comme abris. Elles sont équipées d’un éclairage de secours de couleur bleue et d’un lettrage lumineux indiquant “Refuge” afin que les habitants puissent les identifier.  

 Trafic interrompu en raison d’un Tigre sur les voies !

C’est un message surprenant que le compte Twitter de la ligne T3a du tramway a publié pour expliquer l’interruption de son trafic ce fameux 24 novembre 2017. Ni panne, ni problème de régulation, ce jour-là c’est la présence improbable d’un tigre qui a retenu les passagers dans la rame. Le félin se serait échappé du cirque Bormann Morena situé juste en face du siège de France Télévision dans le 15e arrondissement de Paris, avant de se diriger vers les voies du tramway, semant la panique dans le quartier au passage…. Rapidement, les employés du cirque auraient ratissé le quartier de l’ouest parisien à l’aide d’une perche et d’un morceau de viande pour attirer le tigre. Mais les témoins, paniqués à la vue de ce félin de plus de 200 kg, n’ont pas hésité à prévenir les pompiers et la police qui ont rapidement occupé et sécurisé les lieux. Malheureusement la fin de cette histoire est plutôt tragique puisque le propriétaire de l’animal a dû le tuer pour éviter tout danger et permettre au tramway de reprendre son parcours… Une solution décriée par de nombreux habitants et associations qui ne comprennent pas comment il est possible que de tels cirques soient présents au cœur de la capitale, ni même que le choix ait été fait d’utiliser une arme létale plutôt que l’injection de tranquillisant pour immobiliser l’animal dont l’espèce est en danger… Une chose est sûre, l’excuse du tigre dans les trains n’est pas prête d’être réutilisée !

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