La France est célèbre pour ses nombreux villages pittoresques qui se distinguent par leur beauté et leur caractère unique, leur architecture, ou encore leur histoire, même si certains sont parfois moins connus que d’autres. C’est le cas d’un petit village médiéval enchanteur du Périgord surnommé “La Venise du Périgord” pour son cadre romantique et bucolique, et qui offre un voyage dans le temps.
Le Périgord sous toutes ses couleurs !
Réputée pour la diversité de ses paysages, cette région du sud-ouest de la France se divise en quatre zones distinctes, chacune caractérisée par une couleur symbolique. Le Périgord noir, célèbre pour ses vastes forêts de chênes sombres et ses villages emblématiques comme Sarlat, est sans doute la partie la plus touristique. Le Périgord blanc, quant à lui, doit son nom à ses terres calcaires et crayeuses, tandis que le Périgord vert, plus au nord, se distingue par ses prairies et vallées verdoyantes. Enfin, le Périgord pourpre, avec ses célèbres vignobles, constitue une autre richesse de la région.
Au cœur de ces quatre territoires, le Périgord vert recèle des trésors méconnus, à l’instar de ce village médiéval. Situé aux portes du parc naturel régional Périgord-Limousin, il fascine par son histoire et son patrimoine naturel. Devenu une île au Moyen-Âge grâce au détournement de la rivière par des moines bénédictins, les atouts majeurs de ce village sont sans aucun doute ses ponts qui enjambent la Dronne, ses ruelles pleines de caractère, mais aussi l’un de ses monuments historiques.
Un village au patrimoine historique riche
En effet, ce petit village périgourdin ne serait pas ce qu’il est sans son abbaye bénédictine fondée au VIIIe siècle sous Charlemagne. Bien qu’elle soit désaffectée depuis la Révolution française, elle n’en reste pas moins un lieu de pèlerinage important grâce aux reliques de Saint-Sicaire qu’elle abrite. Classé monument historique en 1840, l’édifice bâti à flanc de falaise offre également aux visiteurs des vestiges d’une époque ancienne.
On peut notamment y admirer des habitations troglodytiques qui étaient autrefois occupées par les moines. En revanche, la célèbre et mystérieuse Grotte du Jugement Dernier avec son bas-relief constituant une véritable curiosité est actuellement fermée jusqu’au printemps 2025 pour des raisons de sécurité. En effet, un important chantier de consolidation est en cours pour remédier à la fragilisation du site causé par les intempéries. Autre point d’intérêt à contempler en attendant, le clocher campanile, construit au XIe siècle et indépendant de l’église. Considéré comme un véritable trésor, il est l’un des symboles de l’architecture locale. En effet, niché sur un rocher à 12 mètres de hauteur, il est l’un des plus anciens de France.
Brantôme, “La Venise du Périgord”
Les amoureux de nature ne seront pas en reste avec les jardins botaniques comme les Jardins Tranquilles qui offrent une belle échappée bucolique avec leurs arbres centenaires et leurs allées paisibles. Ce cadre naturel, parsemé de fontaines et de sculptures, constitue un véritable havre de paix au bord de la rivière. On peut également traverser la Dronne en empruntant le pont Coudé, un autre monument classé qui relie le village à son jardin des moines.
Pour prolonger le plaisir, le parcours « Il était une fois… Brantôme » invite à une balade instructive à travers le village, dévoilant ses secrets historiques en à peine une heure et demie. Les amateurs d’art pourront quant à eux découvrir un musée consacré à Fernand Desmoulin, artiste du XIXe siècle et proche d’écrivains tels qu’Émile Zola et Victor Hugo. Et enfin les gourmands pourront se régaler au restaurant étoilé Michelin, “Le Moulin de l’Abbaye”, qui offre une cuisine raffinée dans un cadre idyllique. À une trentaine de minutes de Périgueux, le petit village fleuri de Brantôme offre donc une escapade de charme pour toute la famille et toutes les envies !
« Il arrive que la nature et l’homme collaborent pour composer un chef-d’œuvre. C’est le cas de Brantôme, la plus ravissante et la plus féerique petite ville du Périgord. »
André Maurois de l’Académie Française
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Image en Une : Abbaye de Brantôme ©AdobeStock_ ivoha
Mélina Hoffmann