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Connaissez-vous cette imposante forteresse médiévale qui serait hantée ?

Château de Combourg © Adobe Stock

Terre d’Histoire à juste titre, la Bretagne est une également une terre de légendes : fées et korrigans, mystérieuses cités emportées par les eaux ou encore légendes arthuriennes… un folklore armoricain qui ne cesse de faire rêver depuis des siècles. À l’image de la forêt de Brocéliande, où l’on peut s’aventurer à la recherche de trésors surnaturels, il existe bon nombre de sites fascinants, comme ce château et ses histoires sorties… d’outre-tombe !

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Rempart historique des puissantes “Marches de Bretagne”

Symbole du romantisme, le château médiéval de Combourg est avant tout l’une des plus belles forteresses de Bretagne, dont l’histoire est bien plus ancienne que ce que le  charmant parc à l’anglaise qui l’accompagne pourrait nous faire croire. Tout commence au début du XIe siècle, alors que les terres de Dol doivent être protégées en raison de leur opposition au duché de Normandie. L’évêque Guinguené fait alors construire un donjon à Combourg, qui deviendra la Tour du Maure suite à sa reconstruction aux XIIe et XIIIe siècles. Plus tard, ce donjon se trouve relié à la Tour de l’Est et à la Tour du Chat, avant que la Tour du Croisé et la façade Nord ne viennent achever la construction du château de Combourg. Celui-ci forme, avec Vitré et Fougère entre autres, les fameuses “Marches de Bretagne” résistant aux nombreux assauts pour défendre les frontières de la Bretagne indépendante. Une situation qui prend fin avec les mariages successifs d’Anne de Bretagne avec les rois Charles VIII et Louis XII, rattachant ainsi le Duché de Bretagne au royaume de France. Conservant son imposante stature de château-fort, bien qu’en partie reconstruit au XVe siècle avec un pont-levis à flèches, le château de Combourg connaît divers propriétaires, jusqu’à ce qu’il soit vendu à un armateur enrichi par le commerce des îles : René-Auguste de Chateaubriand. Originaire de Saint-Malo, ce dernier s’y installe avec sa femme, Apolline de Bedée, et leurs enfants, dont le cadet n’est autre que le futur écrivain François-René de Chateaubriand.

Gravure du XIXe siècle du château de Combourg © Bibliothèque Nationale de France 
Gravure du XIXe siècle du château de Combourg © Bibliothèque Nationale de France

Une étape déterminante dans la vie et l’œuvre de Chateaubriand

C’est dans ce fascinant vestige du Moyen Âge que l’auteur romantique passe douze années de sa jeunesse, immortalisant à jamais le lieu dans ses célèbres Mémoires d’outre-tombe (1849). “C’est dans les bois de Combourg que je suis devenu ce que je suis…” écrira notamment celui que l’on considère comme l’un des précurseurs et pionniers du romantisme français. Rendu célèbre par François-René de Chateaubriand, le château de Combourg devient plus tard un lieu de pèlerinage littéraire, aussi bien pour Gustave Flaubert et Maxime du Camp, livrant dans leur récit “Par les champs et les Grèves” une description juste et mélancolique, que pour Maurice Barrés, qui voit à travers ce château “l’épreuve de pierre d’un chef d’œuvre verbal”. Réaménagée en lieu de vie dans un esprit néo-gothique du XIXe siècle influencé par l’œuvre d’Eugène Viollet-le-Duc, le château de Combourg est aujourd’hui classé monument historique et, surtout, toujours habité par les descendants de Jean-Baptiste de Chateaubriand, frère ainé de l’auteur. L’esprit de l’auteur romantique flotte donc encore dans l’air breton tandis que l’on parcourt les moindres recoins du château grâce à la visite guidée. Après avoir exploré librement les 25 hectares du parc à l’anglaise, on se sentirait presque comme Chateaubriand, réfléchissant à la rédaction de ses mémoires, dans le Voyageur Café, un lieu de détente où l’on peut se plonger dans la lecture tandis que l’on déguste quelques pâtisseries artisanales.

Une statue de Chateaubriand trônant devant le château © Adobe Stock
Une statue de Chateaubriand trônant devant le château © Adobe Stock

Un monument aussi fascinant que terrifiant

Tour à tour forteresse protectrice, berceau du romantisme, hôpital militaire durant la Première Guerre mondiale et même parenthèse touristique pour un certain Général de Gaulle, le château de Combourg est un lieu où les histoires ne manquent pas… même les plus effrayantes. Dans son œuvre majeure, Chateaubriand décrit le château comme un lieu froid, sombre, dénué de tout confort, où il vécut ses premières peurs… ainsi que ses rencontres avec des fantômes. Le jeune garçon dormait au dernier étage de la tour dite “du chat”, dans une petite pièce, loin du reste de sa famille. La nuit, il lui arrive d’entendre le fantôme d’un chat noir et une jambe de bois déambulant dans les escaliers et les couloirs. Une légende forcément évoquée au cours de la visite, puisque l’on raconte qu’un chat noir avait été enterré vivant dans l’une des pièces du château pour éloigner les mauvais esprits. Le chat de Combourg se serait ainsi vengé en venant hanter l’une des tours. Après la mort de Chateaubriand, des ouvriers ont d’ailleurs découvert une momie de chat, aujourd’hui exposée dans la chambre du jeune écrivain. Autre légende fascinante propre au château : celle du “Lac Tranquille”. Se promenant non loin de la fontaine Margatte, le seigneur de Rivallon aide un jour un lutin coincé dans les broussailles. Pour le remercier, ce dernier lui révèle l’existence d’une pierre blanche empêchant à la fontaine de déborder en la jetant simplement dedans. Plus tard, après un échange houleux avec une vieille dame, cette dernière fait justement déborder la fontaine, provoquant l’inondation du village et du château. Se souvenant de la pierre magique, le seigneur de Rivallon parvient à retrouver la fontaine, la jette dans la fontaine, stoppant ainsi la catastrophe. De cette inondation, il reste aujourd’hui le lac tranquille de Combourg. Ce même lac qui, dans la légende du roi Arthur, devient le lac Viviane, là où la célèbre fée sauva Lancelot des flammes du château de ses parents pour ensuite l’élever au bord du lac, aux portes de la forêt de Bréchéliant…

 

Château de Combourg
23 rue des Princes
35270 Combourg

 

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Image à la une : Château de Combourg © Adobe Stock

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