C’est au cœur d’un village typique et entouré d’un vignoble baigné par la rivière Aubance que trône majestueusement le château de Brissac. On vous emmène à la découverte de ce monument insolite, subtil mélange du Moyen-Âge et de la Renaissance !
Le Géant du Val de Loire
Initialement château-fort construit au XIe siècle par un comte d’Anjou, le domaine revient en 1502 à la famille des Cossé et le château adopte alors le nom de Brissac. Les deux tours médiévales sont les derniers vestiges de l’ancien château construit sous Louis XI. Au début du XVIIe siècle, le premier duc de Brissac commande la construction d’un nouveau palais en lieu et place de l’ancienne forteresse, mais la mort de Charles II de Cossé en 1621 a pour conséquence l’arrêt brutal et définitif du chantier qui ne sera jamais achevé par ses successeurs. Ce qui explique l’étonnante mais harmonieuse hétérogénéité des façades observables aujourd’hui.
Le plus haut château de France
Témoin particulier de l’histoire de France, le château sera notamment assiégé par le roi Henri IV pendant les guerres de religion, endommagée puis reconstruite en demeure grandiose au XVIIe siècle, théâtre de la première entrevue de conciliation entre Louis XIII et sa mère Marie de Médicis, transformé en cantonnement pendant la Révolution ou encore protecteur du mobilier de Versailles pendant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, le château appartient au 13ème duc de Brissac, soit la même famille depuis plus de 500 ans. Depuis René de Cossé, premier seigneur du lieu au tout début du XVIème siècle, se sont donc succédées ici plus de vingt générations attachées à protéger et embellir, collectionner et décorer. 204 pièces réparties sur 7 étages, deux chiffres suffisants pour imaginer l’impressionnant travail de décoration que demande un tel édifice. Plafonds dorés à la feuille, tapisseries, portraits familiaux disposés dans le grand salon, une imposante table dressée dans la salle à manger, la chambre Louis XIII où le monarque passait la nuit lors de ses visites au Château ou encore des galeries de peinture… Sans oublier le ravissant théâtre “Belle époque” dédié à l’opéra, né de l’esprit de Jeanne Say, Marquise de Brissac, et qui accueillit de 1890 à 1914 un festival lyrique. L’occasion pour la châtelaine, soprano talentueuse, d’y accueillir le Tout Paris artistique et mondain !
Des jardins remarquables
D’inspiration très romantique, le parc est une véritable invitation pour le visiteur, amené à découvrir des promenades poétiques telles que “allée du mausolée”, “cascade Jeanne Say”, “maison du jardinier” ou encore “vigne des cinq siècles”. Des jardins qui offrent également de superbes points de vue à l’ombre d’arbres centenaires. Autre moment-clé de la visite, le souterrain en eau de Brissac. Long de 250 mètres, cet ingénieux ouvrage civil permettait de dériver les eaux de la rivière Aubance en cas de crue lors de sa traversée du parc, afin d’éviter que ne soient inondés les parterres. Habilement mise en lumière, la voûte de schiste se reflétant dans l’eau de son canal d’ardoise est un splendide spectacle à ne pas louper. Fidèle à la tradition viticole du terroir angevin, le domaine du Château possède également un vignoble qui porte à maturité un Rosé d’Anjou. D’ailleurs, la visite du château se termine toujours sur l’agréable note qu’est la dégustation des vins de la propriété et la découverte des cuisines historiques !
Château de Brissac
1 rue Jeanne Say
49320 Brissac-Loire-Aubance
Tarifs (château et parc) : Adulte 11,00 € – Réduit 9,50 € – Enfant 4 € (8-16 ans, gratuit pour les moins de 8 ans.)
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Image à la une : Château de Brissac © Adobe Stock