Surnommé le “village du soleil” du fait de son ensoleillement quasi-permanent, ce microcosme situé à une vingtaine de kilomètres de Nice fascine. Son cadre naturel lui vaut d’être régulièrement considéré comme l’un des plus beaux villages de France.
Un nom insolite
Perché sur un éperon rocheux, le village provençal de Coaraze est une merveille du sud de la France. Ses places et ses placettes, ses murs de pierre vive et ses façades aux tons chauds participent au charme de l’endroit. Les premières traces d’occupation remontent à l’âge du bronze, vers -1800 avant J.-C. C’est en 1108 que son nom est mentionné pour la première fois, et celui-ci est sujet à des interprétations diverses. Dans les légendes locales, on parle du Diable en personne attaché par la queue, contraint de se la sectionner pour échapper à la colère des villageois (Coaraze signifie “queue rasée”). D’autres versions existent, comme celle d’habitants aux cheveux courts entre l’Antiquité et le Moyen Age.
Baigné de lumière
Coaraze est connu pour ses passages couverts, les “pontis”, que l’on retrouve dans de nombreux recoins du village. Une autre particularité est la présence importante de cadrans solaires : à la fin des années 1950, le maire Paul Mari d’Antoine veut célébrer l’ensoleillement perpétuel à Coaraze. Pour ce faire, il imagine des décorations élégantes en compagnie de son ami Jean Cocteau et du céramiste Gilbert Valentin. Pas moins de 12 cadrans voient le jour, et six d’entre eux sont à admirer sur la place du Portal, sur la façade de la mairie. D’autres artistes perpétueront la tradition jusqu’au XXIe siècle. Bien qu’en harmonie avec son milieu naturel, Coaraze n’échappe pas aux catastrophes naturelles, comme le tremblement de terre de 1618.
Un patrimoine riche
Du côté du patrimoine historique, on peut retrouver une paroisse rustique, l’église Saint-Jean-Baptiste érigée au XIVe siècle. Son mobilier baroque tranche avec le reste de la façade, datant des XVIII et XIXe siècles : stucs, fresques en trompe-l’oeil, faux marbres… En 2019, l’église est inscrite au titre des monuments historiques. Non loin du village se trouve la chapelle bleue, dédiée à la Vierge Marie. Imaginée par le peintre Angelo Ponce de Léon, elle surprend par sa couleur azurée et son porche ouvert. A l’intérieur, de somptueuses voûtes et des fresques reflètent l’art remarquable de leur auteur. Pour conclure votre escale, n’oubliez pas de rendre visite aux artisans du village et de visiter le château en ruine environnant.
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Image à la une : Coaraze © Rolf / Adobe Stock
Sources : France Bleu, Mairie de Coaraze
Julien Mazzerbo