
Au large des côtes vendéennes, une petite île charmante invite à l’évasion le temps d’un week-end. Sur 23km² seulement s’y côtoient des paysages variés, d’une beauté saisissante : côtes bordées de pinèdes, étendues de sable fin, falaises rocheuses qui encadrent de belles criques azures, ruelles colorées… Vous l’avez reconnue ? On parle de l‘île d’Yeu, autrefois appelée “Oya”(île, en germanique latinisé) ! Accessible en bateau depuis Saint-Gilles-Croix-de-Vie ou Fromentine, elle offre une escapade dépaysante au sein d’une nature riche et préservée. Montez à bord, on vous fait visiter !
Port-Joinville : charmante porte d’entrée sur l’île

L’aventure islaise commence à Port-Joinville, porte d’entrée et ville la plus animée de l’île. Après votre traversée au large, prenez le temps de vous installer le long de son port, à la fois port de pêche et de plaisance. Les nombreuses terrasses offrent une vue imprenable sur le ballet incessant des bateaux – une excellente façon de s’imprégner de l’ambiance paisible de l’île tout en savourant des spécialités locales ! On vous parle là de la tarte au pruneaux, dessert traditionnel du coin, ou encore du betchet : un biscuit sec en forme de boule, très consistant, qui accompagnait autrefois les marins dans leurs expéditions. Après cette pause ensoleillée, perdez-vous dans les charmantes ruelles de Joinville. Volets colorés, façades blanches, pas de doute : vous êtes bien arrivés à l’île d’Yeu ! Ne manquez pas le marché matinal (tenu tous les jours de 9h à 13h), pour découvrir les artisans et producteurs locaux qui perpétuent les traditions de l’île.
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Visitez également l’église Notre-Dame-du-Port, construite au XIXe siècle, et le fort de la Pierre Levée,  prison d’état jusqu’en 1871 qui accueilli 300 prisonniers insurgés de la Commune de Paris, mais aussi lieu de détention du maréchal Pétain après la guerre. Et avant d’explorer davantage, retenez cette règle d’or : ici, le vélo est roi ! L’île, truffée de belles pistes cyclables aménagées et relativement plate, se visite idéalement le nez au vent, le long des côtes sauvages et entre les pinèdes. Vous trouverez facilement des locations de vélos à Port-Joinville.
La côte dunaire : Sable fin et forêts de pins
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Direction la côte dunaire, celle qui fait face au continent. Elle s’étend de Port-Joinville à la pointe des Corbeaux, offrant environ 6km de succession de sable fin, de dunes, de marais et de forêts de pins. Un parcours enchanteur, qui invite à des pauses baignade sur plusieurs jolies plages : la plage des Sapins, ou encore la plage des Tables, une petite crique abritant un port naturel où quelques bateaux tanguent paisiblement. Sur la pointe est de l’île (la pointe des Corbeaux), un phare blanc à la pointe rouge marque un tournant : on passe du sable aux côtes sauvages et aux falaises rocheuses, un contraste de paysages saisissant.Â

Trésors de la côte sauvageÂ

Vous voilà donc passés du côté de la côte sauvage, bordée de criques et de falaises rocheuses façonnées par les éléments (peut-être la plus belle partie de l’île). En continuant, on atteint vite la plage des Vieilles, la plus populaire en saison estivale car la seule surveillée et offrant un large choix d’activités nautiques (dont kayak et paddle). Juste à côté, découvrez son petit port surplombé par quelques cabanes, surnommé affectueusement “le plus petit port de France”. Plus petite que la plage des Vieilles, la plage des Soux est forte d’un autre palmarès : on dit qu’elle est la plus belle de l’île. Ici, eau turquoise et sable fin promettent un dépaysement total.Â
Port de la Meule : un paysage de carte postale

Le port de la Meule constitue une étape absolument incontournable de votre séjour. Niché au sud de l’île dans une crique parfaitement encastrée entre deux falaises, c’est le port le plus typique et pittoresque de l’île. Ses petites cabanes de pêcheurs colorées, qui appartenaient autrefois aux homardiers et langoustiers, lui donnent des allures de carte postale authentique. Dominant le port, la petite chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle veille sur les marins : un sentier permet d’y accéder pour profiter d’une vue imprenable sur les horizons. Et juste à côté du port de la meule, ne manquez pas un rocher insolite de l’île : la pierre tremblante. Poussez un peu cet immense rocher, et vous le sentez bouger, prêt à basculer !Â
Le Vieux-Château, sorti tout droit de Tintin

Avis aux fans de Tintin : vous rappelez-vous du château de l’Ile-Noire, trônant en roi au-dessus de la mer ? Et bien, beaucoup disent que pour le créer, Hergé se serait inspiré du Vieux-Château de l’île d’Yeu! Mythe ou réalité, ce château impressionnant édifié au XIVe siècle est à observer de près. Dressé sur un éperon rocheux cerné par la mer, on y accède par un immense pont-levis. Une fois dans la cour intérieure, on y observe les vestiges de ses anciens bâtiments.Â
Les sites préhistoriques de l’île
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Vous cherchez de l’insolite ? Saviez-vous que l’île abritait plusieurs témoins de l’époque préhistorique ? Ces témoins, ce sont les dolmens et vieilles pierres datant environ de l’an 3000 voire 5000 av. J.-C., comme le dolmen de la Planche à Puare (site classé !). Non loin de ce dernier, sur la côte nord ouest, le dolmen des petits farfadets est aussi à voir ! Côté pierres, la pierre de la Roche aux Fras intrigue : creusée de petites coupelles (nommées cupules), elle témoigne de la présence des hommes sur l’île il y a bien longtemps. Ouvrez les yeux : ces pierres à cupules sont disséminées un peu partout, et leur fonction demeure encore très mystérieuse.
Le Grand Phare
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S’il vous reste encore un peu de force dans les mollets, lancez-vous dans l’ascension du Grand Phare de l’île d’Yeu.  Au total, ce sont 198 marches qui vous attendent, pour culminer à 41 mètres de haut et profiter d’une vue à 360° sur les horizons (ça se mérite !). Erigé en 1830 suite aux nombreux naufrages sur les dangereuses côtes de l’île, le tout premier phare a été détruit par les allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Celui qu’on observe aujourd’hui, caractérisé par sa couleur verte, date de 1951.
Le charmant village de Saint-Sauveur

Au cÅ“ur des terres, le petit village de Saint-Sauveur rassemble tout ce qu’on aime sur l’île d’Yeu : de jolies maisons aux volets pastels, la tranquillité de rues fleuries de roses trémières, et en été la vente de spécialités locales. Son église romane du XIIe siècle, ornée de fresques médiévales, est un argument supplémentaire pour vous convaincre qu’il mérite amplement le détour !
La pointe du But : là où les éléments se déchaînent
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À l’extrémité ouest, la pointe du But, petit bout de terre sauvage, semble défier l’océan. On y trouve une ancienne corne de brume (instrument de signalisation maritime), les ruines d’un sémaphore détruit en 1944 (lieu de surveillance pour la sécurité maritime), et des tables d’orientation retraçant l’histoire tragique des nombreux naufrages survenus dans ce secteur particulièrement périlleux. Enfin, un dernier petit conseil : c’est le meilleur spot sur l’île pour contempler le coucher de soleil !
Image à la uneÂ
Le port de la Meule © Adobe Stock