Errer dans les rues de Paris est un véritable plaisir. Surtout quand cela nous permet de découvrir des petits coins cachés au gré des cités et des villas parsemées dans la capitale. Lorsque l’on arpente d’un air étourdi le 9e arrondissement, on peut par exemple tomber sur la jolie cité Trévise. On vous la fait découvrir.
Entre la rue Richer et la rue Bleue, dans le quartier du Faubourg Montmartre, se trouve une cité longue de quelque 190 mètres : la cité Trévise. Construite en 1840, dans la lignée des travaux Haussmanniens, elle tient son nom d’Adolphe Édouard Mortier, non seulement 1er duc de Trévise, mais également général français sous Napoléon 1er et président du Conseil des ministres français sous Louis-Philippe 1er.
Le titre de “Duc de Trévise” a été créé par Napoléon 1er spécialement pour le maréchal Mortier. L’empereur a ainsi voulu récompensé cet homme de guerre qui s’est illustré pendant les campagnes de Prusse et de Pologne. Faisant partie des personnes de confiance de l’empereur, le maréchal devait également prendre la tête de la Garde impériale pour la célèbre campagne de Waterloo, mais une maladie l’en empêchera. Après la révolution de 1830, il sera nommé président du Conseil par Louis-Philippe, un poste à haute responsabilité. Il meurt en 1835, cinq ans avant la création de la cité Trévise, au cours d’une tentative d’attentat contre le roi.
Si l’on fait fi de son nom, cet agréable lieu de promenade n’a rien de militaire. Situé à  quelques minutes seulement des Grands Boulevards, il offre une portion de balade tout à fait dépaysante. En se promenant le long de cette petite voie bien cachée, on ne peut s’empêcher de lever les yeux vers ses façades, presque toutes classées monuments historiques.
Au centre de cette cité où règnent le calme et la tranquillité, se trouve un agréable jardinet clôturé. Ce petit espace vert est orné d’une fontaine, qui n’est pas sans rappeler les fontaines Wallace, représentant les Trois Grâces. Un mobilier urbain majestueux seulement entouré d’un peu de végétation et de quelques promeneurs… qui, comme nous, semblent s’aventurer là un peu par hasard !
Crédits images : Caty Reneaux / Paris ZigZag