
Nous vous emmenons aujourd’hui dans l’une des plus belles baies du monde…. et pourtant nous restons en France ! Avec son environnement paradisiaque digne des plus belles cartes postales, ce “Rio miniature” a d’ailleurs failli être le Village préféré des français. Attention, dépaysement assuré !
Il y a le ciel, le soleil et la mer…
Eh oui, c’est bien en France que se trouve cette destination absolument paradisiaque, ce joyau des Caraïbes… Elle est d’ailleurs arrivée en troisième position du classement des 14 villages préférés des français 2019, derrière Pont-Croix, dans le Finistère, et Saint-Vaast-la-Hougue, dans le Finistère, arrivé en tête de cette édition. Les photos parlent d’elles mêmes, ce village n’a rien à envoyer aux plus belles îles du bout du monde.

Pour vous y rendre, un voyage s’impose tout de même puisque nous quittons la métropole. En effet, c’est à l’extrême sud du département français de la Guadeloupe qu’il se trouve. Et plus précisément, au sein de l’archipel des Saintes. Sur les neuf îles qui composent cet archipel, seules deux sont habitées. On s’y déplace à pied, en vélo, ou en voiturette électrique puisque les voitures y sont interdites. Ce qui permet de préserver son environnement naturel exceptionnel. Mais rassurez-vous, elle ne fait que 6 km2 ! Et ce n’est pas pour rien qu’elle est surnommée le “Rio miniature” puisque la baie est classée troisième au club des Plus belles baies du monde après celles de Rio et d’Along.
Un patrimoine naturel à couper le souffle
D’un peu partout sur l’île on profite de paysages grandioses. Avec ses maisons multicolores, son petit port de pêche, ses plages paradisiaques aux eaux cristallines comme la plage de Pompierre avec ses cocotiers, ses poules et ses chèvres (!), ou celle du Pain de Sucre, particulièrement réputée pour le snorkling, pour n’en citer que quelques-unes parmi la douzaine de plages que compte l’île, la magie opère dans ce lieu plein de charme ! Depuis la baie, on peut admirer une maison en forme de proue de bateau appelée le Bateau des îles. Construite en 1942 par le photographie guadeloupéen Adolphe Catan, elle fut offerte à la commune pour servir de résidences aux médecins de l’île.

À proximité de la plage de Grande Anse se trouve un joli cimetière marin dont certaines tombes sont bordées de coquillages, et qui peuvent, selon la tradition, être éclairées la nuit. Un peu plus en hauteur, la Chapelle des marins et le calvaire offre un panorama paisible sur l’île Cabri qui se tient juste en face et abrite le fort Joséphine, un ancien pénitencier niché au sein d’une nature sauvage. Les amateurs de randonnées pourront également aller profiter d’un autre très beau panorama éblouissant (et d’un coucher de soleil mémorable) depuis le plus haut point de l’île : la fortification du Chameau, avec sa tour de guet de 1843.
Terre-de-Haut : entre histoire, nature et gourmandise
Mais le plus beau panorama se trouve sur la colline volcanique de 52 mètres de hauteur du Pain de Sucre, dont les versants plongent dans la mer, avec sa vue à 360° sur les îles des Saintes. Un nom et un décor qui ne sont en effet pas sans rappeler Rio de Janeiro. On en profite pour visiter son fort Napoléon, une construction de style Vauban qui dura 51 ans, faute de matériaux. Tout comme le Fort Joséphine, le Fort Napoléon fut rasé par les anglais en 1809 pendant la fameuse guerre des Antilles qui sévit entre anglais et français, qui s’approprièrent tour à tour les Saintes entre 1759 et 1815.

Le Fort Napoléon fut toutefois reconstruit en 1814, une fois la Guadeloupe redevenue française, et fut alors protégé par de hautes murailles et autres éléments défensifs. Mais à défaut de servir pour défendre l’île, la forteresse fut utilisée comme prison pendant la Seconde Guerre mondiale. Classé monument historique, le Fort Napoléon abrite aujourd’hui un musée dans lequel on peut notamment observer deux modèles réduits de vaisseaux amiraux de la bataille des Saintes de 1782, le Ville de Paris et le Formidable. On s’attarde également dans son jardin botanique, où l’on n’est pas à l’abri de croiser quelques iguanes occupés à se dorer la pilule au milieu des cactus !

Et, pour finir sur une note gourmande, on ne quitte évidemment pas Terre-de-Haut sans avoir goûté quelques spécialités typiquement antillaises comme la crêpe de poisson, les acras de morue, et le Tourment d’amour ! Une pâtisserie typique à base de noix de coco pour sa version traditionnelle, mais qui se décline également dans d’autres saveurs. Pour l’anecdote, son joli nom ne doit rien au hasard. En effet, les femmes des pêcheurs préparaient cette gourmandise avec amour pour réconforter leur mari au retour d’une longue journée de pêche, tout en se tourmentant à l’idée qu’ils puissent ne pas revenir ! Vous l’aurez compris, Terre-de-Haut est donc une destination paradisiaque qui met tous nos sens en éveil.