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Cachée dans le 15e arrondissement de Paris, proche du métro Convention, la jolie villa Santos-Dumont a autrefois été habitée par des artistes, comme Ossip Zadkine ou Fernand Léger.
Des airs d’ancien faubourg
Située dans le 15e arrondissement, cette jolie impasse a été construite sur un terrain du lieu-dit les hautes-Mays, autrefois acquis par le sculpteur Louis-Raphaël Paynot. Encore envahie des vignes du Clos des Morillons, cette villa voulue par le fils de l’artiste, Raphaël Payot, est tracée en 1926 et alors dénommée “villa Chauvelot” en référence au boulevard éponyme sur lequel elle donnait.
À cette occasion, vingt-cinq maisons y sont construites au cours des années 1920, et destinées à une population ouvrière. Finalement, celle-ci est renommée “villa Santos-Dumont” en 1943, au même titre que le boulevard proche, à la demande de Raphaël Paynot. Ce dernier voulait alors rendre hommage à l’aviateur Alberto Santos-Dumont (1873-1932), considéré comme un pionnier dans le domaine.
Un passage d’artistes
Le 15e arrondissement, tout comme plusieurs autres quartiers du sud de Paris, était un faubourg habité par une population modeste. Cette villa a donc vu passer un grand nombre d’ouvriers, de petits commerçants, de travailleurs immigrés, ainsi que d’artistes alors méconnus. Parmi eux, on comptait notamment Ossip Zadkine (n°3), Fernand Léger (n°4), Victor Brauner (n°10) ou Malvina Hoffman (n°25).
Une jolie traversée
Aujourd’hui, la villa Santos-Dumont demeure un espace de quiétude, qui a conservé tout le charme de ses maisons ouvrières, ornées par des portails colorés et des jardinets fleuris. Au fil de ses pavés, on peut encore découvrir des lofts et ateliers d’artistes éclairés par des verrières. Comme l’on s’en doute, la population a bien changé, à l’exception des quelques chats, des jardinières et des vélos que l’on croise, mais le charme, lui, est toujours là.
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Image à la une : La villa Santos-Dumont – © Adrian Whittle / Flickr
