fbpx

Voici 10 grandes expositions à découvrir dans les musées parisiens en 2025

Suzanne Valadon, « La Chambre bleue », 1923 - Domaine public - Crédit photographique : Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacqueline Hyde/Dist. GrandPalaisRmn

Pour l’année 2025, les musées parisiens rendent hommage à de grands noms, tels que Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely, Robert Doisneau, Suzanne Valadon ou Agnès Varda, tout en éclairant notre perception de l’art à travers des sujets aussi divers que les luttes anticoloniales, l’intelligence artificielle ou le nazisme. Voici une sélection de 10 expositions à découvrir au cours de ces douze prochains mois à Paris.

1. L’art « dégénéré » : Le procès de l’art moderne sous le nazisme 

George Grosz, Metropolis, Huile sur Toile, 1916-1917, Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid
George Grosz, Metropolis, Huile sur Toile, 1916-1917, Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid

Pour la première fois, une exposition est entièrement consacrée à l’art jugé “dégénéré” par le nazisme dans les années 1920. Des artistes, dont Vincent Van Gogh, Marc Chagall, Wassily Kandinsky, Paul Klee ou Pablo Picasso, voient leurs oeuvres spoliées, vendues ou détruites. Le musée Picasso revient ainsi sur ce procès autour de l’art moderne pour expliquer le concept de “dégénérescence” mis en avant dans les expositions de propagande organisées par le régime.

Musée Picasso
5 rue de Thorigny, 75003 Paris
Du 18 février au 25 mai 2025

2. L’art est dans la rue

Théophile Alexandre Steinlen (1859-1923)La Rue, 1896 © Bibliothèque nationale de France
Théophile Alexandre Steinlen, La Rue, 1896 – © Bibliothèque nationale de France

Véritable phénomène de la Belle Époque, l’affiche illustrée connaît un âge d’or en devenant l’un des principaux supports de communication dans le Paris de la seconde moitié du XIXe siècle. À travers près de 300 œuvres, le musée d’Orsay rend hommage à cet art visuel et à ses maîtres, dont Bonnard, Chéret, Grasset, Mucha, Steinlen ou Toulouse-Lautrec. Tout en évoquant le contexte socioculturel, l’exposition ouvre un dialogue entre les affiches, les peintures, photographies, costumes, sculptures et objets d’art décoratif de l’époque.

Musée d’Orsay
Esplanade Valéry Giscard d’Estaing, 75007 Paris
Du 18 mars au 6 juillet 2025

3. Paris Noir. Circulations artistiques, luttes anticoloniales (1950-2000) 

Gérard Sékoto, « Autoportrait », 1947, Adagp, Paris, 2024 - Frank Kilbourn as Trustee of Doornbult Trust - © D.R.
Gérard Sékoto, « Autoportrait », 1947, Adagp, Paris, 2024 – Frank Kilbourn as Trustee of Doornbult Trust – © D.R.

Avant sa fermeture durant cinq ans, le centre Pompidou consacre une dernière grande exposition à 150 artistes d’origine africaine qui ont participé au foisonnement culturel de la France, et plus particulièrement de Paris, entre les années 1950 et 2000. Leurs oeuvres, dont certaines sont présentées pour la première fois dans l’hexagone, mêlent abstractions, surréalisme et figuration libre en revendiquant leur identité graphique et leur émancipation sociale. À ne pas rater en parallèle de cette exposition : une monographie consacrée à la peintre Suzanne Valadon.

Centre Pompidou
Place Georges-Pompidou, 75004 Paris
Du 19 mars au 30 juin 2025
Autre exposition : Suzanne Valadon
Du 15 janvier au 26 mai 2025

4. Wes Anderson, l’exposition

Wes Anderson
Wes Anderson

Univers coloré et symétrique, personnages absurdes et romantiques, renards et chiens en stop-motion… le cinéma de Wes Anderson se reconnaît entre mille ! Du 19 mars au 27 juillet 2025, la Cinémathèque française a décidé de lui consacrer sa toute première rétrospective, où sera présentée une sélection d’accessoires, de costumes originaux, de figurines et de documents essentiellement issus de la collection personnelle du réalisateur.

Cinémathèque française
51 rue de Bercy, 75012 Paris
Du 19 mars au 27 juillet 2025

5. Artemisia, héroïne de l’art

Artemisia Gentileschi, Allégorie de l’Inclination, v. 1615-1616, Huile sur toile, 152 × 61 cm, Florence, Casa Buonarroti. Crédit : Firenze, Casa Buonarroti, Archivio Buonarroti
Artemisia Gentileschi, Allégorie de l’Inclination, v. 1615-1616, Huile sur toile, 152 × 61 cm, Florence, Casa Buonarroti. Crédit : Firenze, Casa Buonarroti, Archivio Buonarroti

Après une exposition exceptionnelle consacrée aux chefs-d’oeuvre de la galerie Borghèse, le musée Jacquemart-André met cette fois-ci à l’honneur l’artiste romaine Artemisia Gentileschi (1593 – vers 1656). Une quarantaine de tableaux présente ainsi l’histoire singulière de l’une des rares artistes femmes de l’époque qui a marqué l’histoire de l’art du XVIIe siècle.

Musée Jacquemart-André
158 boulevard Haussmann, 75008 Paris
Du 19 mars 2025 au 3 août 2025

6. Maximilien Luce, l’instinct du paysage

Maximilien Luce (Français, 1858-1941) : La Seine à Herblay, 1890,
Maximilien Luce, La Seine à Herblay, 1890

En 2025, le musée de Montmartre consacre la première rétrospective parisienne depuis 1983 dédiée à Maximilien Luce, peintre majeur du néo-impressionnisme. Libertaire convaincu fréquentant la bohème montmartroise, le peintre représente de nombreuses scènes urbaines illustrant la condition humaine et les transformations sociales de son époque. Mais un autre pendant moins connu de son oeuvre réside dans le paysage, le réconciliant avec les couleurs et les lumières vives. À travers ce parcours, le musée nous fait ainsi traverser au fil de ses paysages entre Paris et Rolleboise.

Musée de  Montmartre
12 rue Cortot, 75018 Paris
Du 21 mars 2025 au 14 septembre 2025

7. Le Paris d’Agnès Varda, de-ci, de-là

© 2008 Ciné-Tamaris
© 2008 Ciné-Tamaris

Cléo de 5 à 7, Les Glaneurs et la Glaneuse, Visages Villages, mais aussi Daguerréotypes ou L’Opéra-Mouffe, Agnès Varda a réalisé un panel de films et documentaires classés dans la Nouvelle Vague. Après une exposition rétrospective à la Cinémathèque française, le musée Carnavalet rend cette fois-ci hommage au Paris d’Agnès Varda à travers 130 tirages, piochés parmi ses films,ses photographies et des documents d’archives.

Musée Carnavalet
16 rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris
Du 9 avril au 24 août 2025

8. Le monde selon l’IA 

Trevor PaglenImage Operations. Op.10, 2018 Single Channel 4K UHD Color Video Projection © Trevor Paglen, Courtesy of the Artist, Altman Siegel, San Francisco and Pace Gallery
Trevor Paglen, Image Operations. Op.10, 2018, Single Channel 4K UHD Color Video Projection – © Trevor Paglen, Courtesy of the Artist, Altman Siegel, San Francisco and Pace Gallery

L’Intelligence artificielle, sujet éminemment contemporain qui est le thème de la prochaine exposition du Jeu de Paume, étendue sur l’ensemble de ses espaces d’exposition. De l’”IA analytique” à l’”IA générative”, le parcours explore la manière dont les artistes de cette dernière décennie, tels que Kate Crawford & Vladan Joler, Fabien Giraud ou Agnieszka Kurant, recourent à ces intelligences artificielles de manière aussi expérimentale que critique.

Jeu de Paume
1 place de la Concorde, 75008 Paris
Du 11 avril au 21 septembre 2025

9. Robert Doisneau. Instants donnés

Robert Doisneau, Café noir et blanc, Joinville-le-Pont, 1948
Robert Doisneau, Café noir et blanc, Joinville-le-Pont, 1948

Figure emblématique de la photographie humaniste, Robert Doisneau a arpenté les rues de Paris pour saisir des scènes de vie entre amoureux, camarades de classe ou habitués de bistrots. Du 17 avril au 12 octobre 2025, une grande rétrospective retrace ces “instants donnés” à travers plus de 250 photographies prises entre les années 1930 et 1980.

Musée Maillol
59-61 rue de Grenelle, 75007 Paris
Du 17 avril au 12 octobre 2025

10. Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hultén

1983 : Inauguration de la place et de la fontaine Stravinsky Jean Tinguely est à gauche de Bernadette Chirac et Niki de Saint-Phalle, à droite de Jacques Chirac. Crédit photo :Marc Verhille / Ville de Paris
1983 : Inauguration de la place et de la fontaine Stravinsky Jean Tinguely est à gauche de Bernadette Chirac et Niki de Saint-Phalle, à droite de Jacques Chirac.
Crédit photo :Marc Verhille / Ville de Paris

Lumière sur Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely, couple mythique qui a marqué le Nouveau Réalisme, l’une pour ses Nanas et ses Tirs, l’autre pour ses machines qui s’autodétruisent. À travers des oeuvres d’institutions françaises et étrangères, le parcours retrace leur vie créative à travers le regard bienveillant de Pontus Hulten (1924 – 2006), premier directeur du Musée national d’art moderne au centre Pompidou et véritable soutien des deux artistes.

Grand Palais
Galeries Champs-Élysées, 75008 Paris
Du 6 juin 2025 au 4 janvier 2026

Romane Fraysse

À lire également : Modigliani et Zadkine, les affinités électives de deux montparnos au musée 

Image à la une : Suzanne Valadon, “La Chambre bleue” (extrait), 1923 – Domaine public – Crédit photographique : Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacqueline Hyde/Dist. GrandPalaisRmn

Les prochaines visites guidées



Voir toutes nos activités