Le Moïse de Michel Ange avec des excroissances de pierres précieuses, la Vénus de Milo constellée de quartz rose, voici la vision de l’exposition du futur par Daniel Arsham à la Galerie Perrotin.
Connu pour sa collaboration avec Dior lors du défilé homme été 2020, Daniel Arsham est un artiste visionnaire à mi-chemin entre l’art et l’architecture. Au milieu du White Cube de la Galerie Perrotin version exposition 3020, des sculptures emblématiques de l’Antiquité classique, trônent sur un piédestal en néon bleu. Quand on se penche sur l’une des sculptures, elle semble tout droit sortie de fouilles archéologiques d’un autre temps. Le corps en marbre est érodé et dans les trous des cristaux ont poussé.
Pour donner l’illusion de cette utopie poétique, l’artiste s’est rendu dans les ateliers de la Réunion des Musées Nationaux afin de mouler les répliques des chefs d’oeuvres. Une fois moulées, il érode leur surface pour créer des aspérités et ainsi procéder au processus de cristallisation qui fait sa renommée. Une “archéologie fictive”, qui nous envoie dans un monde parallèle et fantasmé.
En jouant ainsi avec nos sens, l’artiste questionne notre perception du temps et nous rappelle que rien n’est jamais vraiment inscrit dans le marbre. Il démontre aussi en reprenant les codes de la mise en exposition des musées, que grace à la mise en scène, une simple réplique peut prendre une dimension sacrée.
À découvrir absolument !
“Daniel Arsham. Paris, 3020” – Galerie Perrotin
Jusqu’au 21 mars 2020
76, Rue de Turenne – Paris 3
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