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Albert Lebourg, des vues uniques de Paris depuis la Seine

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Par Alexandre M

C’est l’histoire d’un Normand grand voyageur qui a su sublimer Paris. Cette histoire, c’est celle d’Albert Lebourg, né à Montfort-sur-Risle le 1er février 1849, peintre impressionniste du XIXe siècle et grand amoureux de la Seine parisienne.

Des vues uniques de Paris depuis la Seine

Préférant la nature à la copie des plâtres antiques, Albert Lebourg cherche durant sa jeunesse l’inspiration dans la campagne normande environnante, notamment dans le village de La Bouille, qu’il connaît depuis son enfance. Très vite, ce sont les paysages, et notamment ceux d’eau, qui attirent le jeune peintre. Après des études à l’École des Beaux-Arts de Rouen, Albert Lebourg prend la direction d’Alger, où il enseigne le dessin de 1872 à 1877. C’est là qu’il fait notamment la connaissance du coloriste Jean Seignemartin, dont l’influence poussera Lebourg à éclaircir ses œuvres.

De retour en France, il s’installe à Paris et expose ses œuvres aux côtés des impressionnistes. En 1878, on peut par exemple admirer sa toile intitulée Une Femme lisant au Salon de Paris. L’année suivante, le natif de Normandie présente quelques toiles et fusains inspirés de l’Algérie et de sa région natale à l’occasion de la quatrième Exposition Impressionniste qui se tient avenue de l’Opéra, en plein cœur de Paris.

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Vue de Notre-Dame de Paris par Albert Lebourg

Une capitale qui n’a plus aucun secret pour Albert Lebourg, qui réside désormais dans le quartier des Gobelins (qui a bien changé depuis). Si cela représente pour lui l’occasion de s’inscrire à l’atelier de Jean-Paul Laurens afin de préparer le concours de professeur de dessin de la Ville de Paris, cela lui donne surtout l’occasion de se rendre sur les bords de Seine. Comme de nombreux peintres impressionnistes, il cherche alors à saisir les aspects fugitifs de la vallée de la Seine grâce à des touches délicates de gris, de vert et de mauve. Sur certaines de ses toiles, on distingue parfois quelques taches plus sombres, qui représentent tout simplement une présence humaine.

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Un autre regard sur la vie au bord du majestueux fleuve

Après deux ans au sein de l’atelier de Jean-Paul Laurens, Albert Lebourg renonce finalement à devenir professeur de dessin pour la Ville de Paris. Mais l’histoire d’amour entre la capitale et le peintre ne s’arrête pas là, puisque l’impressionniste continue de faire exposer ses toiles dans ses salons et continuera d’offrir un autre regard sur Paris. Les bords de Seine ne cesseront de l’inspirer, que ce soit depuis les quais de la capitale, aux abords de Notre-Dame ou sur les différents ports de la région parisienne.

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Le Pont Marie au coucher de soleil par Albert Lebourg

En 1920, alors qu’il est au sommet de sa carrière, il est victime d’un accident vasculaire cérébral qui le laissera hémiplégique. Amoureux des paysages en hiver et des sites au bord de l’eau, Albert Lebourg cesse officiellement de peindre en 1925, un an après avoir été promu au grade d’officier de la Légion d’Honneur. Laissant derrière lui l’image d’un artiste dont les valeurs prédominent sur les tons, l’auteur de près de 3000 œuvres décède le 6 janvier 1928 à Rouen, ville où il repose encore aujourd’hui… non loin de la Seine évidemment !

Notre-Dame de Paris, Vue depuis le quai de Tournelle par Albert Lebourg

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