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Déconfinement : pourra-t-on se faire une toile en juillet ?

Par Colombe

« Les Français ont une grande envie de cinéma » déclarait le ministre de la Culture Franck Riester ce mercredi 20 mai. Interrogé à propos de l’éventuelle réouverture des salles de cinéma fermées depuis le 15 mars, le ministre a fait part de ses réflexions sur les contraintes liées à ce processus de « retour à la normale ». Alors, va-t-on bientôt pouvoir retourner dans les salles obscures ?

De nombreuses contraintes qui ralentissent le processus

Tout d’abord, en raison de la nécessité d’amortissement des coûts de distribution, la réouverture des salles devra se faire sur l’ensemble du territoire. Or la France est aujourd’hui scindée en deux : la zone verte a de bonnes raisons d’espérer un retour des cafés, bars, restaurants au début du mois de juin, pas la zone rouge où le risque de contamination est encore fort.

Le deuxième obstacle réside dans les conditions même de cette réouverture. Bien sûr il faudra mettre en place toutes les mesures sanitaires déjà en vigueur ailleurs, dans les commerces par exemple. Mais le cinéma fait face au problème de salles fermées où se concentre une quantité importante de personnes et donc de risques. À propos de la division par deux du nombre de spectateurs, la Fédération nationale des cinémas français (FNCF) a demandé que cette mesure soit proportionnelle au nombre de places de chaque cinéma. Sans cela, le rendement financier d’une diffusion serait catastrophique pour les petits cinémas.

Si réouverture il y a, la question de la ventilation devient un sacré défi lorsqu’on sait qu’elle est soupçonnée d’être un facteur de propagation du virus et que les salles en font un usage plus que fréquent… Le président du Festival de Cannes, Pierre Lescure proposait 20 minutes de ventilation entre chaque séance, afin de renouveler l’air sans risque.

Y aura-t-il des films à diffuser ?

Une réouverture peut être, mais y a-t-il des films ? La plupart des distributeurs ayant fait le choix de reporter la sortie de leurs films à 2021, les 500 films habituellement à l’affiche toutes les semaines à Paris, seront difficiles à trouver. La capitale de la cinéphilie a d’ailleurs mis en place une aide spécifique de 1 450 000 euros pour les 88 cinémas qu’elle compte et en particulier pour les petits cinémas indépendants, fortement impactés par la crise.

Dans les années 1960, il était courant d’entendre que Paris ressemblait à une gigantesque salle de cinéma à ciel ouvert… Mais le cinéma n’est pas le cinéma sans la salle qui l’accompagne… Nous connaitrons le verdict quant à une éventuelle réouverture dans les prochains jours, lors des annonces de la phase 2 du déconfinement progressif en France.

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