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La plus petite rue de Paris

Par Jade

Nichée dans le quartier du Sentier, la rue des Degrés est la plus petite rue de la capitale : avec ses 5,75 mètres de long, ses 3,30 mètres de large, la rue des Degrés est en fait une rue-escalier reliant le 87 rue de Cléry au 50 rue Beauregard. Zoom sur ce petit bout de Paris qui a connu une histoire mouvementée au fil des siècles !

Un peu d’histoire…

Coincée entre deux immeubles, la rue des degrés n’a ni porte ni fenêtres. Enfin si, par le passé, mais elles sont murées aujourd’hui. Ce sont simplement 14 marches qui la forment, mais elle est tout de même considérée comme une rue ! Cette surélévation est due à l’histoire topographique de Paris. Créée à la suite de la démolition de l’enceinte Charles V en 1634, elle tient encore bon de nos jours !

Ce lien entre deux niveaux de rues résulte du fait que le quartier de Bonne Nouvelle, anciennement nommé “butte de Gravois” ou “butte de Bonne-Nouvelle” est légèrement surélevé par rapport au reste du 2ème arrondissement. Pour l’anecdote, la rue Montorgueil toute proche tient en partie son nom de cette butte ! Mont-orgueil, CQFD.

rue-des-degrés-paris-zigzag (3) — Crédit photo : Instagram @roamatdown

À l’angle de la rue, une plaque commémorative rappelle aux passants qu’en 1793 le baron de Batz a tenté de faire évader le roi Louis XVI le jour-même de son exécution, le 21 janvier 1793 Place de la Concorde.

Aujourd’hui, les marches de la rue des Degrés se sont parées de couleurs vives, ce qui n’est pas pour déplaire aux amateurs de photographie ! Il y a encore quelques années, elle était toute beige. Un coup de jeune et un renouveau coloré que les photographes aiment capturer.

Décor de cinéma

En 2002, François Dupeyron réalise le film Ibrahim et les fleurs du Coran avec Omar Sharif, d’après un roman de Eric Emmanuel Schmitt. Dans le film, la rue des degrés est visible à de nombreuses reprises et fait écho au Paris d’antan.