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L’Opéra de Paris de Louis XIV à la Révolution : l'expo époustouflante

Par Leonard

Dans le cadre sublime du Palais Garnier, une exposition inédite propose de retracer l’histoire de l’opéra à Paris. Jusqu’au 1er septembre, “Un air d’Italie, l’Opéra de Paris de Louis XIV à la Révolution” vous invite à un véritable voyage dans le temps et dans les travées de l’opéra aux XVII-XVIIIe siècles, pour célébrer les 350 ans de la naissance de l’institution en France !

Une mise en abyme exceptionnelle

C’est au sein du Palais Garnier, joyau architectural construit sous le Second Empire, que se tient l’exposition. Pourtant, l’histoire de l’opéra précède le monumental Opéra Garnier. C’est en 1669, que l’opéra à la française naît officiellement. Cet opéra est plus exactement le fruit d’une fusion entre l’opéra, importé d’Italie, et les ballets de cour à la française, dont le roi Louis XIV était friand.

Décor du prologue de la « Finta Pazza » de Sacrati – BnF, Musique, BMO.

Depuis son “invention” au milieu du XVIIe siècle, en Italie, l’opéra suscitait l‘émerveillement du public : des décors à couper le souffle, des comédiens habillés de somptueux vêtements, les machines qui s’immiscent sur scène… tout ceci crée un véritable émerveillement scénique et un choc culturel. Pour répondre à la demande, le ministre de Louis XIV, Colbert, encourage la création d’un opéra à la Française, et accorde  le privilège de fonder, en 1669, la première académie d’opéra à un certain Perrin. L’histoire de l’opéra en France était née.

Au XVIIIe siècle, l’Opéra de Paris est néanmoins le théâtre de nombreuses controverses. Des conflits éclatent entre les artistes et ceux qui détiennent le monopole de l’opéra. Ce dernier est tourné en dérision dans les foires notamment, tandis qu’un opéra à la française, qui souhaite affirmer des codes différents de l’opéra à l’italienne, peine à rencontrer un grand succès. Pour se diversifier et accueillir de nouveaux spectateurs, l’opéra créé les “opéras comiques“.

Surtout, un malheureux incendie, en 1781, de l’opéra installé au Palais royal, va porter le coup de grâce à l’institution française. Suite à ça, l’institution accuse un déficit dans les années qui suivirent. Sous la révolution, elle perd son monopole, perd ses privilèges et passe sous le contrôle de la ville de Paris en 1790. C’est la fin de l’opéra à la française… du moins jusqu’au siècle suivant. Une future exposition, toujours au palais Garnier, s’intéressera d’ici quelques mois à l’opéra français au XIXe siècle…

Hubert Robert (1733-1808). “L’incendie de l’Opéra vu des jardins du Palais-Royal, le 8 juin 1781”. Huile sur toile. Paris, musée Carnavalet.

Des pièces présentées pour la première fois…

Tailleur des Menus-Plaisirs du roi, Costume de ballet pour un danseur. BNF.

Une vingtaine de pièces sont présentées dans cette exposition. Principalement issues de la BNF, des archives nationales, du Louvre, ou encore du musée Carnavalet, elles prennent la forme de costumes d’époque, de gravures, recueils d’époque et de traces laissées par les grands noms de ce genre : Beaumarchais, Lully, Gluck et Casanova.

Infos pratiques :
Un air d’Italie. L’Opéra de Paris de Louis XIV à la Révolution
Du 28 mai au 1 septembre 2019
Bibliothèque-musée de l’Opéra, Palais Garnier. Entrée à l’angle des rues Scribe et Auber, Paris 9e
Tous les jours de 10h à 17h
Ouverture jusqu’à 19h à partir du 15 juillet 2019
Plein tarif 14€ – Tarif réduit 10€

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