Cet artiste nabi a peint de nombreux paysages colorés dans le sud de la France
Figure emblématique des nabis, Pierre Bonnard est connu pour ses toiles aux couleurs vives et à la touche libre, souvent inspirées des paysages du sud de la France.
Il s’inspire de sa famille
Issu de la petite bourgeoisie, Pierre Bonnard commence à dessiner et à peindre dès son plus jeune âge. Si ses parents sont tous les deux amateurs d’art, ils apparaissent peu dans ses tableaux, refusant de poser et n’étant pas très adeptes de la voie prise par leur fils. En revanche, celui-ci y représente à plusieurs reprises sa grand-mère, sa cousine Berthe Schaedlin et sa sœur Andrée.
Il fait partie du groupe des nabis
S’il débute une carrière d’avocat, Pierre Bonnard privilégie ses cours de dessins à l’Académie Julian, où il rencontre notamment Édouard Vuillard et Maurice Denis. Ensemble, ils découvrent le tableau du Talisman de Paul Sérusier en 1888, qui sera l’une de leurs principales influences. Une autre expérience esthétique se fera lors d’une exposition d’estampes japonaises à l’École des Beaux-arts, où le peintre découvre le style des maîtres de l’ukiyo-e. Formant le groupe des nabis avec ses camarades, il se fait remarquer lors de sa première participation au Salon des Indépendants en 1891 et s’installe dans l’atelier de Maurice Denis et d’Édouard Vuillard.
Il réalise des décors de théâtre
Après avoir rompu avec les nabis en 1895, Pierre Bonnard s’inspire davantage de l’impressionnisme. C’est dans cette période, en 1896, qu’il réalise de nombreux décors pour la première d’Ubu roi d’Alfred Jarry au Nouveau Théâtre, aux côtés de Paul Sérusier. Il s’essaye aussi à la photographie, et achète un Pocket Kodak.
Il a peint les lumières du Sud
Attiré par la lumière du Midi, Pierre Bonnard voyage dans le sud avec Édouard Vuillard et s’émerveille face aux paysages ensoleillés de Saint-Tropez. Avec sa compagne et modèle Marthe Boursin, il s’installe à Vernon en 1912, puis à Cannet en 1926 où il peindra inlassablement des paysages lumineux et colorés, avec une touche de plus en plus libre. Une série qu’il continuera avec d’autant plus d’intensité après la mort de sa femme, comme en témoigne L’Amandier en fleurs.
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Image à la une : Pierre Bonnard, La terrasse à Vernon, 1928