En 1991, Maurice Pialat réalise un film qui lui tenait particulièrement à cœur : Van Gogh. Il y brosse le portrait du peintre maudit dans les derniers jours de sa vie à Auvers-sur-Oise. Récemment restauré, ce chef-d’œuvre de 2h35 est mis à l’honneur au Reflet Médicis du 27 octobre au 2 novembre, avec des invités de choix.
Les dernières toiles
Jacques Dutronc en Vincent Van Gogh, on y croirait presque : le regard sombre, les joues creuses, la silhouette filiforme. Le physique plus avantageux, certes, mais la même mélancolie dans le regard. Dans ce film, Pialat dévoile un destin tragique en représentant les derniers jours du peintre, affaibli par la misère, gagné par la déraison. On y voit ses relations conflictuelles avec son frère Théo, sa cohabitation avec le docteur Gachet et ses amours avec la fille de ce dernier, Marguerite.
Bien que le film rencontre un grand succès à l’époque, avec 1,3 million d’entrées en France, il ne remporta qu’un seul César, celui du meilleur acteur pour Jacques Dutronc, ce qui vexa – comme de coutume – le cinéaste.
Aujourd’hui restauré, il est projeté durant plusieurs jours au Reflet Médicis, situé dans la mythique rue Champollion, à deux pas de la Sorbonne. Chaque séance sera présentée par des personnalités en lien avec la réalisation du film : le monteur Yann Dedet, la fille du réalisateur Sylvie Pialat et l’un de ses biographes Jérôme Momcilovic. Enfin, pour clôturer cette semaine de séances, Bruno Podalydès reprendra la chandelle pour se replonger dans les souvenirs du Festival de Cannes 1991.
Reflet Médicis
3 rue Champollion, 75005 Paris
Du 27 octobre au 2 novembre
Programme
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 Image à la Une :
Maurice Pialat, Van Gogh, 1991