On la reconnait entre mille avec ses oeuvres monumentales et infinies composées d’une accumulation de pois colorés. Yayoi Kusama est l’une des artistes contemporaines les plus célèbres au monde, et continue de créer du fond de son atelier.
Une enfance au Japon
Yayoi Kusama naît en 1929 à Matsumoto, dans une famille très traditionnelle. Très tôt intéressée par le dessin, elle raconte avoir été hypnotisée par une nappe aux pois rouges. Après les avoir fixés, ceux-ci apparaissaient encore lorsqu’elle détournait le regard, si bien qu’elle en fut effrayée ! Il faut dire que celle-ci souffre d’hallucinations visuelles depuis son jeune âge. Mais avec l’arrivée de la Seconde Guerre mondiale, Kusama est mobilisée pour réaliser des parachutes et des vêtements militaires dans une usine.
Elle fait carrière aux États-UnisÂ
Malgré la réticence de ses parents, Kusama parvient à suivre des études d’art, et commence à exposer son travail au Japon. Soutenue par la peintre américaine Georgia O’Keeffe, elle s’installe aux États-Unis dès 1957 et commence à concevoir des installations au début des années 1960. Confectionnées à l’aide de draps ou de vêtements, ses oeuvres psychédéliques prennent des molles et longilignes.
Elle crée plusieurs performances
Devenue célèbre aux États-Unis, Kusama organise plusieurs performances dans des lieux emblématiques de New York, comme au Museum of Modern Art, ou à la statue de la Liberté. Si l’artiste ne participe pas à ces événements, elle fait intervenir plusieurs danseuses, qui sont souvent nues, ce qui fait scandale. L’artiste s’intéresse tout particulièrement au corps, mais aussi à la mode, en travaillant avec plusieurs maisons de couture.
Son oeuvre est envahie de pois
L’oeuvre de Yayoi Kusama est facilement reconnaissable à son accumulation de pois, qui devient son motif de prédilection. Elle devient une artiste internationale avec ses environnements infinis, mêlant les pois aux miroirs, aux ballons et aux diodes lumineuses. De nombreuses rétrospectives lui sont alors dédiées aux quatre coins du monde. Pour supporter sa célébrité, l’artiste décide dès 1977 d’installer son atelier dans un établissement psychiatrique, et continue d’y travailler.
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Image à la une : © Susanne Nilsson