fbpx

Régine "la reine de la nuit" en 4 adresses parisiennes mythiques

Par Lisa B

Elle a marqué l’histoire des nuits parisiennes. Régine, que l’on surnommait “la reine de la nuit”, s’est éteinte le 1er mai 2022 à l’âge de 92 ans. Cette petite belge née en 1929, connaît une véritable success story à partir de la fin des années 50 à Paris, en ouvrant des boîtes de nuit populaires. Retour sur quatre adresses fréquentées par cette femme d’affaire fantasque. 

“Chez Régine” : sa première boîte de nuit  

Au sortir de la seconde guerre mondiale, Régine, à peine âgée de 23 ans, fait ses premiers pas dans le milieu de la nuit en gérant l’animation d’un club : le Whisky à Gogo, rue de Beaujolais à Paris. Dotée d’un sens aigu de la fête, la jeune femme ouvre en 1957 sa toute première discothèque qu’elle baptise sobrement “Chez Régine”. Cet établissement de la rue du Four (6e), sera le premier d’une longue série ! 22 clubs ouvrent ensuite à Paris et à travers le monde : de New York en passant par Kuala Lumpur, Monaco et Rio de Janeiro. Au cœur des années 60, les établissements de la reine de la nuit ont la côte ! Les célébrités en France comme à l’étranger s’y pressent pour voir, être vu et surtout… faire la fête. On aperçoit – pour ne citer qu’eux- le jeune Serge Gainsbourg, Françoise Sagan ou encore Brigitte Bardot venus s’y déhancher. 

Le New Jimmy’s : vibrer aux sons du yéyé

En plus de régner sur le milieu de la nuit avec ses établissements éponymes, Régine ouvre un nouveau temple de la fête au 124 boulevard Montparnasse : le New Jimmy’s. Cette visionnaire importe les musiques en vogue outre-Atlantique et fait connaître le cha-cha-cha, le hula-hoop et le disco, comme elle le disait elle-même à nos confrères du Parisien. Il paraît qu’elle aurait même appris le twist à Johnny Hallyday ! Régine ne s’arrête pas là et n’hésite pas à remplacer les traditionnels jukebox par des tourne-disques et disc-jockey. Avec tant de nouveautés, pas étonnant que ses boîtes de nuit réunissent le Tout-Paris ! 

Rue Chambiges : son quartier général 

Avec sa chevelure rouge et son boa extravagant, Régine était connue par tout le gratin parisien de la seconde moitié du XXe siècle. Ainsi, de nombreuses personnalités se pressaient également chez elle, rue Chambiges, pour de grands repas. 

L’Olympia : des pistes de danse à la scène 

À 35 ans, Régine prend le micro et se lance dans une carrière de chanteuse, en parallèle de ses affaires. Une star de la musique est née ! Certains de ses tubes deviennent de véritables classiques de la chanson française, à l’instar Des p’tits papiers, composé par Serge Gainsbourg ou Gueule de nuit, écrite par son amie Barbara. De 1964 à 2009, la Grande Zoa, comme elle était surnommée, sort pas moins de dix albums et 264 chansons. Elle monte d’ailleurs deux fois sur la scène du mythique Olympia, l’une en 1968, l’autre en 1991.

Crédit photo de Une : Georges Biard via Wikipédia

À lire également : Le Paris de Serge Gainsbourg
Le Paris de Françoise Sagan 
Le Paris d’Edith Piaf