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Combien d’espèces d’oiseaux peut-on observer à Paris ?

Si on vous demandait de citer toutes les espèces d’oiseaux que l’on peut observer à Paris, vous nous répondrez sûrement : le pigeon, le moineau, le corbeau voire la mouette pour les plus observateurs d’entre vous ! Rassurez-vous, c’est ce qu’on aurait répondu aussi. Pourtant, nos amis volatiles sont beaucoup plus nombreux que cette courte liste !

Pour comptabiliser le nombre d’espèces d’oiseaux à Paris, il aura fallu quatre longues années d’observation à Frédéric Malher, parisien passionné d’ornithologie et vice-président du CORIF (Centre Ornithologique Ile-de-France). Roulements de tambour… Il y aurait au total une soixantaine d’espèces dans Paris, sans compter les grands bois (Boulogne et Vincennes) ! Un chiffre qui peut paraître très élevé pour une ville comme Paris et qui a même étonné l’expert lui même !

Des oiseaux des villes et des oiseaux des champs

Du fameux pigeon, au faucon pèlerin, en passant par l’épervier… La liste est très longue. “Le chiffre m’a beaucoup étonné, mais dans les oiseaux parisiens on comptabilise aussi ceux qui apparaissent une année sur quatre, ou ceux qui sont très peu nombreux, par exemple la fauvette ou le petit Gravelot qui se nichent dans des milieux ouverts comme les friches et qui disparaissent une fois que l’on y construit un centre commercial, par exemple”, nous précise Frédéric Malher.

Selon l’expert, les oiseaux parisiens les plus “connus” se retrouvent dans les rues, les autres, plus de la moitié, se cachent dans les parcs. En plus des soixante espèces parisiennes comptabilisées, il y a des oiseaux  qui viennent nous rendre visite une fois de temps en temps. “Une fois, on a même observé des cigognes sur les toits de la Gare du Nord, ou encore un vol de grues au dessus du Jardin du Luxembourg”.

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Paris, son bourdonnement et ses oiseaux

Mais Paris est-il un bon environnement pour toutes ces petites bêtes à plumes ? S’ils viennent, c’est que oui !”, nous répond l’expert. “Après, certaines espèces ont du mal à se nourrir ou certaines se font tuer par les chats, les principaux tueurs d’oiseaux à Paris”.

Mais Paris fait en sorte de garder ses oiseaux. Par exemple, la Mairie a abandonné l’usage de pesticides dans les parcs et favorise la végétation aux pieds des arbres. En revanche, il y a toujours des pigeonniers communautaires, ces pigeonniers installés dans les villes pour limiter la reproduction des pigeons en effectuant une stérilisation des oeufs.  La population volatile a néanmoins presque doublé en 100 ans ! “Au début du XXe siècle, on comptait seulement une trentaine de types d’oiseaux”.

L’une des raisons principales vient des Parisiens : ils sont moins virulents qu’avant envers les oiseaux, ils ne chassent plus, ne les menacent plus. “En d’autres mots, maintenant, on leur fout la paix !Mais la Ville de Paris a aussi investi temps et argent dans la création et le renouvellement des espaces verts parisiens : qui dit espaces verts, dit “augmentation du nombre d’espèces d’oiseaux”. Et puis, si les oiseaux restent dans notre capitale, ce n’est pas pour le plaisir de voir la tour Eiffel briller tous les soirs, mais parce qu’il y a largement de quoi se nourrir et que c’est un environnement dans lequel il y a moins de fraîcheur qu’en campagne, par exemple.

Le conseil de l’expert pour observer les oiseaux en pleine ville

Alors si vous voulez profiter de cette diversité au pied de chez vous, Frédéric Malher conseille de se lancer dans l’observation des oiseaux à la fin de l’hiver ou au début du printemps : “il y a moins d’espèces, donc c’est plus simple de les repérer”. Il conseille aussi à tous les curieux de les contempler dans les parcs où il y a plus d’espèces rares. “Même dans n’importe quel petit square de la ville, au calme, se cachent des espèces étonnantes”.

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