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La petite histoire du Bouillon Pigalle

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Par Camille Beau

C’est le petit dernier des Bouillons de Paris. Alors que le premier ouvre en 1860 sur une idée de Pierre-Louis Duval, le concept de repas typiquement français à petits prix a connu un réel succès tout au long du siècle suivant. Le nom de “Bouillon” vient du premier plat, un bouillon de boeuf,  servi par le boucher des Halles au voisinage. Depuis, ce type de restaurant s’est multiplié dans Paris qui en compte près de 250 en 1900.

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Ce sont les frères Moussié qui s’emparent du concept pour créer le Bouillon Pigalle il y a deux ans. Ici, les grands classiques sont remis au goût du jour comme le boeuf bourguignon et la brandade de morue pour le petit prix de 10 euros. C’est dans un décor authentique, à l’allure de cantine pour adultes que le bouillon accueille en continu des groupes par dizaine.

A l’origine, dans les Bouillons, on vient pour se restaurer à la pause déjeuner et manger un repas chaud entre collègues. Rien de bien sophistiqué, mais la possibilité de commander un menu complet sans se ruiner. Les producteurs d’Île-de-France sont directement sollicités pour alimenter toute la cuisine des Bouillons (ce qui est encore le cas aujourd’hui). À une époque où nos habitudes alimentaires sont remises en question, c’est l’occasion de prouver aux chaînes de fast-food que l’on peut allier quantité et qualité en privilégiant les produits de saison et de nos régions.

Le Bouillon Pigalle a beau avoir ouvert récemment, on retrouve un certain esprit d’antan dans l’atmosphère générale et le décor vintage. Les banquettes rouges s’alignent devant de longues tables les unes à côté des autres, et mettent la convivialité à l’honneur. Autant dire que si vous n’aimez ni le bruit ni le monde, il faudra repasser. La commande s’écrit directement sur la nappe en papier, par des serveurs en tabliers blancs dont le mot d’ordre est la rapidité. Et puisque l’authenticité est le maître-mot, la carte n’a pas bougé : on opte pour des oeufs mayo à 1,90 euros ou un velouté de lentilles au foie gras pour 3,20 euros. S’ensuivent des plats comme le gratin de chou-fleur pour seulement 8,50 euros ou du boudin aux pommes de terre pour 10,50 euros. Vous l’aurez compris, ici pas de pizzas ou d’hamburger, mais des plats de notre enfance ou de celle de nos grands-parents.

Crédit photo à la une : Instagram @bouillonpigalle

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