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Pourquoi les policiers sont-ils surnommés les "poulets" ?

36 Quai des Orfèvres
Par Cyrielle

Poulets, keufs, flics, condés… Les forces de l’ordre ont, depuis toujours, eu droit à de nombreux surnoms plus ou moins affectueux. Mais saviez-vous que le sobriquet « poulet » ne désignait, à l’origine, que les policiers parisiens ? Et que ce surnom n’a pas grand chose à voir avec le gallinacé, mais beaucoup à voir avec l’histoire de Paris ? On vous raconte comment les policiers sont devenus des « poulets » dans l’inconscient collectif français.

Les policiers n’ont pas attendu la sortie en 1975 du film Adieu Poulet pour se voir affublés de ce surnom peu flatteur. Eh oui, cette petite habitude date de presque cent ans plus tôt ! Tout commence le 24 mai 1871 en fin d’après-midi, lorsque l’ancien Hôtel des Premiers Présidents du Parlements de Paris, situé à l’extrémité ouest de l’Île de la Cité, est détruit par le feu lors de la Commune de Paris. La préfecture de Police, installée dans cette immense bâtisse depuis 1800, n’a alors plus de lieu où s’établir.

Jules Ferry, maire de Paris, décide donc de la reloger, en urgence, quelques mètres plus loin, à la Caserne de la Cité, un bâtiment situé au 36, quai des Orfèvres et construit en 1863 pour accueillir la garde républicaine. L’édifice est donc très récent et la population se souvient parfaitement de ce qui se trouvait à sa place, quelques années plus tôt : un marché aux volailles ! Il n’en faut pas plus aux Parisiens pour qu’ils s’emparent de l’anecdote et donnent ce sobriquet amusant aux nouveaux arrivants du Quai des Orfèvres. Depuis, ce ne sont plus seulement les forces de l’ordre de Paris que l’on nomme “poulets”, mais bien toutes les polices de France. Merci les Parisiens !