Pour contrer les effets du dérèglement climatique, mais aussi lutter contre la pollution et garantir des gains de fraîcheur à une population toujours plus nombreuse, la Ville de Paris est engagée depuis plusieurs années dans une intense campagne de végétalisation. Un visage toujours plus verdoyant, qui va justement s’intensifier dans les prochaines semaines…
Toujours plus d’arbres dans Paris pour lutter contre la chaleur
Ainsi, ce sont 120 nouvelles rues et places de la capitale qui s’apprêtent à être végétalisées par la mairie de Paris. Dans le but de réduire les effets des vagues de chaleur, ce sont d’abord un millier d’arbres qui seront plantés durant l’hiver 2024-2025, tandis que plus de 113 000 ont déjà été plantés dans la capitale (rues, parcs, bois, etc.) depuis 2020. La saison 2023/2024 s’est révélée particulièrement prolifique avec la création des forêts urbaines de la place de Catalogne (14ème arrondissement) et du bois de Charonne (20ème arrondissement), la transformation de la porte de la Chapelle (18ème arrondissement) et de la porte Maillot (17ème arrondissement). Le tout dans le but d’atteindre un objectif bien précis : 170 000 nouvelles plantations en 2026.
Parmi ces nouvelles rues végétalisées, 24 voies seront transformées en “rues aux enfants”, des artères dédiées aux piétons qui poussent comme des champignons dans la capitale ces dernières années. Expérimentées dans le cadre du déconfinement pour le respect de la distanciation physique et contre la pollution, ces “rues aux enfants” ont pour objectif de sécuriser le trajet des enfants jusqu’à leur établissement scolaire. La plus emblématique de ces végétalisations est celle de la rue Charles-Moureu, dans le 13ème arrondissement, qui devient une véritable rue-jardin avec plus de 58 % de sa surface végétalisée, à savoir 32 arbres et plus de 250 arbustes plantés.
De véritables écrins de verdure aux nombreux bienfaits
S’inscrivant parfaitement dans l’ambitieux Plan Climat dans lequel la Ville de Paris s’est lancée, cette présence massive d’arbres permet de réduire localement les températures jusqu’à quatre degrés, comme cela a été mesuré dans la première “forêt urbaine” de Paris, place de Catalogne. De quoi réduire le phénomène de “dôme de chaleur”, selon lequel plus on se rapproche du centre de l’agglomération, plus il fait chaud, ainsi que les effets des “îlots de chaleur urbain”, des espaces très minéraux où les températures grimpent. Par ailleurs, cette intense végétalisation contribue à renforcer l’indice de canopée, qui mesure la surface d’ombre projetée au sol par le feuillage. Celui-ci avait atteint 23% en 2023, soit l’objectif initialement fixé par la mairie… pour 2030.
Venant s’ajouter aux 100 000 arbres d’alignement qui constituent le patrimoine arboré de la capitale la plus dense d’Europe, ces nouvelles plantations sont principalement des essences adaptées au réchauffement climatique, comme des micocouliers de Provence, des noisetiers de Byzance ou encore des érables de Montpellier. Une vaste végétalisation qui rappelle les propos il y a quelques mois d’Anne Hidalgo, qui avait déclaré vouloir “réorganiser les espaces de la capitale afin que ses habitants se les réapproprient”. Une déclaration effectuée en lien avec le réaménagement des Champs-Élysées, qui va connaître un important programme destiné à “réenchanter la plus belle avenue du monde”. Forêts urbaines, élargissement des trottoirs, réduction de la circulation… la végétalisation du Grand Paris est bel et bien lancée.
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