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Consultation sur le périphérique parisien : 90% des votants se positionnent contre la suppression d’une voie de circulation

En ce début du mois de décembre 2021, la Région Ile-de-France a rendu publics les résultats de sa consultation en ligne sur le périphérique parisien et ils semblent unanimes : 90,2% de ceux qui ont participé au vote se sont prononcés contre la suppression d’une voie de circulation. La consultation avait été lancée par la région, à la demande de sa présidente Valérie Pécresse qui s’oppose ouvertement au projet de la mairie de Paris, et était ouverte du 10 au 30 novembre 2021 avec cette question : “Pour ou contre la suppression d’une voie pour tous sur le périphérique ?”.

Un projet mal accueilli par les votants

D’abord, en quoi consiste le projet de la municipalité ? Validé par le Conseil de Paris fin novembre, ce projet consiste à la réservation d’une voie de circulation du périphérique aux bus et covoiturages après les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, ce qui générerait la disparition d’une voie ouverte à tous. Selon le communiqué de la région, 78 746 votants ont donné leur avis lors de la consultation en ligne : pour les votants, ce projet générerait notamment un “risque d’augmentation de la congestion et de la pollution”. Les participants ont également pointé “les difficultés pratiques et le danger associé à l’insertion et à la sortie de la voie réservée, l’absence de précisions sur le projet et les usagers éligibles à cette voie.” 

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a dans le même temps renouvelé sa demande faite à l’Etat de considérer le périphérique parisien comme une infrastructure régionale et non municipale, arguant le fait qu’il est emprunté quotidiennement par plus d’un million de véhicules, avec “40% de trajets effectués de banlieue à banlieue et 80% d’usagers non-parisiens.”

Jugeant la démarche “malhonnête”, la mairie de Paris attaque la région en justice 

La démarche entreprise par la région d’Ile-de-France a cependant été désapprouvée par la mairie de Paris qui a attaqué la région en justice. La mairie, qui déplore une méthode jugée “malhonnête”, a dénoncé une attaque politique et a estimé que la consultation était “biaisée” car elle pose la question de “la suppression d’une voie de circulation” et non d’une restriction des usagers pouvant emprunter la voie, comme le prévoit le projet. La consultation n’imposait par ailleurs pas de résider, travailler ou se rendre régulièrement en ÃŽle-de-France.

“La candidate Valérie Pécresse utilise des moyens publics à des fins électorales”, dénonçait fin novembre Emmanuel Grégoire, le 1er adjoint à la maire de Paris. David Belliard, l’adjoint en charge des transports, enchérissait sur le fait que la démarche, également écologique, doit permettre d’améliorer le quotidien des habitants de la petite couronne qui vivent à proximité : “500.000 personnes vivent à proximité du périphérique aujourd’hui. Elles y respirent un air extrêmement pollué, elles subissent des nuisances sonores tous les jours.” 

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                                                                                                                                                                                                           Kevin Sonsa-Kini 

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