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Les pires phrases de Parisiens

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Par Jade

Avouez, vous adorez lire ce genre d’article, soit pour vous reconnaître, soit pour critiquer l’esprit parisien, soit pour dire que vous êtes parisiens et que non, juré, vous ne parlez pas comme ça ! Mais nous sommes sûrs que vous vous identifierez au moins à une de ces phrases insupportables de parisiens. Morceaux choisis.

“Go en afterwork faire un teambuilding, c’est smart !”

L’obsession des anglicismes est sans doute l’une des plus grosses tares langagières du parisien de 25-35 ans. S’il n’utilise pas des mots anglais pour faire moderne, il ose parfois même le néologisme, mélangeant français et anglais. Par contre, dès qu’un parisien s’aventure outre-manche ou aux Etats-Unis, curieusement, il bégaye… Allez savoir.

“J’adore ce concept, c’est tellement disruptif !”

Il paraît que Paris est le foyer de la Start-Up Nation… Un vivier d’innovation certes, mais surtout l’initiateur diabolique d’un mot que l’on entend partout depuis quelques mois et qu’on ne supporte déjà plus : “disruptif“, a.k.a le nouveau mot fourre-tout pour évoquer une notion de rupture ou d’innovation.  S’il vous plaît, arrêtez d’utiliser ce mot.

“Aller sur les Champs le weekend, je suis désolé mais c’est tellement une sortie de provincial… »

Pour le parisien, c’est bien simple : il y a Paris ET le reste du monde. Cet autre univers, il l’englobe sous le terme de “provincial” jamais très flatteur dans sa bouche… Naturellement, le parisien aime se moquer des non-parisiens, et plus particulièrement de ceux qui apprécient les zones le plus touristiques de la ville.

«Y’en a marre, toujours trop de monde à la Concrete…»

Quel fêtard qui s’aventure à Paris un vendredi soir n’a jamais entendu cette phrase ? Car le parisien ne peut pas s’empêcher de se plaindre qu’il y a trop de monde, où qu’il aille. Sans doute la faute à ces franciliens, ou pire, ces provinciaux, qui viennent à la capitale pour “s’enjailler” le weekend…. Contraint et défait, le parigot tête de veau erre de rooftop en terrasse, et soupirera d’être serré comme une sardine.

«Paris en août c’est magique !»

Quand le parisien est dégoûté de bosser en août quand tous ses amis sont en vacances, il dégaine en toute détente LA phrase, la botte secrète pour embrouiller son monde. “Non mais tu sais, Paris en août c’est tellement agréable, il n’y a plus personne, on voit la ville autrement…”. Tandis qu’en vérité, il pleure en secret parce que son restaurant préféré est fermé jusqu’à la fin du mois.

 «Je suis trop content de te voir mais là j’ai vraiment pas le temps de parler.»

On croirait presque que c’est inscrit dans son ADN : le parisien est par essence “overbooké” (tiens, on retrouve nos anglicismes…) alors qu’en vrai, il traîne en pyjama devant Netflix… Du coup, quand il croise une vieille connaissance, ou un ex rencontré lors de vacances dans le bassin d’Arcachon, il joue le petit être débordé pour esquiver toute tentative de conversation. C’est fort. Mais c’est quand même de la mauvaise foi.

«Faut que j’utilise mon abonnement au Parc des Princes.»

 Des fans du PSG dans l’assistance ? Il y en a forcément. Parce que “Paris est magique” le parisien supporter du Paris Saint-Germain aime se vanter de détenir un abonnement au Parc des Princes. C’est sa petite fierté.

«J’ai trouvé un super brunch planqué où on ne fait pas la queue !»

C’est la phrase magique qui fait frétiller le parisien affamé. Car dans cette ville cruelle qu’est Paris, trouver un endroit où bruncher le dimanche relève carrément du sacerdoce. Qui n’a pas déjà connu ce désespoir de se pointer devant un restaurant à 10h30 et de trouver une queue faisant la taille de la rue ? Du coup, quand quelqu’un trouve une adresse qui n’est pas encore trop connue, sans queue, le nirvana est atteint.

«Le transilien, le noctilien, c’est quoi ça ?»

Quand arrive le moment fatidique où le parisien doit socialiser en dehors de Paris intra-muros, en dehors des zones couvertes par le métro ou le RER, il panique : comment va-t-il rentrer chez lui s’il n’y a ni métro ou qu’un taxi coûte un bras ? Alors il découvre le transilien, voire même le noctilien. Souvent un moment de grande découverte et de beaux moments de mépris.

«T’as vu, ils ont ouvert un foodcourt de 10 000 m2 dans le Marais ! Ça a l’air ouf .»

On ne le sait que trop bien à Paris ZigZag : nos lecteurs sont toujours à l’affût du moindre nouveau concept “énorme” qui va soit-disant secouer Paris. Forcément, le parisien qui aime se tenir au courant des nouveautés va faire son miel de n’importe quelle ouverture annoncée comme “majeure“. Et quand un anglicisme est inclus dans le projet, imaginez l’excitation du parisien.

«Quand tu cours, tu vas plus loin.»

Le parisien joggeur aime raconter à qui veut l’entendre son style de vie si sain, dans l’une des villes les plus polluées de France… Parfois, son argumentaire n’a plus aucun sens, en même temps, qui l’écoute encore à ce stade ?

“Viens on en parle pour en discuter.”

Sans doute une des phrases les plus entendues en soirée. Ca n’a ni queue ni tête, c’est souvent dit avec un regard dans le vague, mais c’est comme ça, une phrase de parisien qui ne veut rien dire et qui pourtant existe.

“C’est ça de vivre dans une grande ville, tu te fais livrer tes sushis en 15 minutes !”

Alors que son sushi préféré est à 10 minutes à pied. Mais pas grave, le parisien adore montrer qu’il vit dans la ville où tout est simple et rapide. Niveau de flemme et de vantardise : 100. Et une pensée pour tous les livreurs de Paris en vélo.

“J’ai arrêté de prendre la ligne 8, attendre 11 minutes un métro un samedi soir c’est pas possible…”

Non content d’avoir à sa disposition 14 lignes de métro qui desservent tout Paris, le parisien ne peut s’empêcher de se plaindre de la “lenteur extrême” d’une ligne ou d’une autre, surtout aux heures les plus tardives. Un grand classique parisien.

“Moi, je fais partie de cette génération où les apparts dans le 11ème étaient pas chers… Une autre époque !”

Souvent, lorsqu’on est jeune et qu’on débarque à Paris, on est estomaqué des prix des logements. On arrive toujours à croiser un parisien né à Paris ou bien installé depuis des années, qui prendra sa voix de vieux briscard révolté pour se remémorer le temps où l’immobilier parisien n’était pas au même prix qu’aujourd’hui…

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