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Le plan Voisin, le projet de Le Corbusier qui aurait pu défigurer Paris

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Par Wassila

Vous qui aimez l’ambiance villageoise et intimiste du Marais, vous auriez détesté Le Corbusier. Ou plutôt, le projet de réaménagement de Paris baptisé le Plan Voisin, de Le Corbusier. Pour construire son Paris idéal, l’architecte né en Suisse ne voulait pas trop s’embêter : en 1925, il proposait sans complexe de raser une bonne partie de la rive droite de la ville, soit les quartiers du Marais, du Temple et des Archives. Des quartiers au charme historique qui font aujourd’hui tout le sel de Paris !

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Oubliés les bâtiments haussmanniens, les hôtels particuliers et les musées… Le Corbusier proposait une approche beaucoup plus pratique pour faciliter le logement, les déplacements et l’ouverture de Paris sur la France : construire à la place un immense quartier d’affaires composé de 18 immeubles de 60 étages, entouré d’espaces verts et relié à la banlieue par deux autoroutes de 120 mètres de large. Côté look, une géométrie stricte façon «régime totalitaire » et des bâtiments cruciformes peu engageants, bref la déprime.

plan-voisin-le-corbusier-paris-plan Selon ses plans, qui ne montrent que des constructions en hauteur, seuls 5% de la surface du sol du centre de Paris auraient dû être bâtis. La très grande majorité de l’espace aurait été consacrée aux jardins et aux lieux de stationnement. L’architecte voulait aussi y faire construire des îlots d’immeubles d’une douzaine d’étages à proximité, histoire de limiter le temps de trajet entre le bureau et la maison à des centaines de milliers de travailleurs. Comme quoi, il n’avait pas que des mauvaises idées ! En périphérie, il prévoyait un secteur d’usines, ainsi qu’une zone résidentielle baptisée les cités jardins, destinée à ceux qui y travaillaient.

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Durant toute sa carrière, Le Corbusier n’a jamais eu de cesse d’innover dans le domaine du logement collectif, pour offrir de bonnes conditions de vie à la classe populaire, même en plein cœur de Paris. Une intention louable, qui ne nous fait pourtant pas oublier que l’un des buts premiers de l’architecte était de laisser une place plus importante à la voiture à Paris. Il aura d’ailleurs réussi à faire financer son projet par le fabricant d’avions et d’automobiles Gabriel Voisin, qui donne son nom au plan « Voisin »…