Toute l’année, Paris et ses alentours accueillent de nombreux événements sportifs. L’occasion de découvrir parfois un ou plusieurs sports méconnus, comme le béhourd. Vestige du Moyen-Âge, ce “sport” revient aujourd’hui sur le devant de la scène grâce à une foule de passionnés.
Un noble art qui perdure
Ce tournoi était l’un des sports favoris de la noblesse européenne au Moyen-Âge, qui y investissait une grande partie de son temps comme de ses moyens humains et financiers. En déclin dès la fin du 13e siècle, le sport est tout de même “ressuscité” par René d’Anjou au 15e siècle.
Au fil des siècles, la pratique du « béhourd » se développe en France et dans le monde. Aujourd’hui, ce sont donc des passionnés qui se regroupent pour s’affronter en armures d’époque. Il n’est pas surprenant de tomber nez à nez avec ces passionnés lors d’une balade dans le bois de Vincennes. Étant donné que beaucoup de combats ont lieu dans le château de Vincennes, l’espace vert sonne comme un terrain idéal pour s’entraîner.
L’attrait de ce sport est que les combats ont lieu dans des châteaux médiévaux ou des gymnases, le tout à coups d’épées, de haches et autres armes pesantes. Cette pratique se revendique héritière des tournois médiévaux. Elle remet au goût du jour sous forme sportive, mais aussi culturelle, un savoir sur l’histoire de France, sur la chevalerie et sur la guerre au Moyen-Âge de façon ludique et spectaculaire.
Une pratique culturelle et instructive
Aujourd’hui, les combats de chevaliers ont toujours la côte, à condition d’avoir son matériel. En plus d’une armure complète, les compétiteurs s’affrontent avec des armes ni pointues, ni tranchantes pour garantir la sécurité. Pour rendre l’activité plus réaliste, tous les équipements doivent correspondre à des sources historiques issues de l’archéologie médiévale. En plus de divertir, le béhourd fait aussi office de guide culturel. Chaque pratiquant doit pouvoir attester de l’authenticité de son équipement. Par conséquent, des recherches préliminaires sont nécessaires pour acquérir une connaissance précise en matière d’armement médiéval. Voir ses chevaliers d’aujourd’hui combattre en armure d’autrefois permet aussi de se faire une solide représentation du Moyen-Age.
Mais à  l’image des autres sports, il y a des règles à respecter. Il existe d’abord plusieurs catégories de combat. Les combats en équipes sont les plus spectaculaires et donc les plus populaires. Ils peuvent se faire à 5 contre 5, 16 contre 16, ou même 21 contre 21. Dans de tels affrontements, les coups de pieds, de poings, de genoux ou les prises de corps à corps sont autorisés et seules certaines techniques sont interdites. L’équipe qui gagne est celle qui parvient à terminer la manche avec au moins un joueur encore debout. Le but est donc de faire chuter les membres de l’équipe adverse par tous les moyens autorisés.
Dans la plus pure tradition chevaleresque, il y a aussi des duels, où les combattants s’affrontent en un contre un. Ici, le but est de porter le plus de coups sur l’armure de l’adversaire dans un temps donné. Les combats ont lieu dans la « lice », un champ clos, entouré de barrières. Des arbitres sont situés pour veiller au respect des règles, à la sécurité du public et des combattants, et pour compter les points.
Il se pratique autant que possible sur des lieux du patrimoine médiéval, les mettant ainsi en valeur. Ainsi, le château de Vincennes et ses environs en font d’emblée un lieu parfait pour une telle activité.
Plus d’informations sur le site de la Fédération française de béhourd.
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