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Le château de la Solitude : un lieu abandonné chargé d’histoire

Château de la Solitude
Par Cyrielle

Avec un nom comme ça, il fallait s’attendre à ce que ce petit château finisse abandonné ! Établi au coeur du Bois de la Solitude, sur le territoire du Plessis-Robinson dans le sud des Hauts-de-Seine, le Château de la Solitude aura connu une courte, mais intense vie avant de devenir l’un des lieux les plus connus des amateurs d’urbex. On vous raconte la petite histoire de cette demeure au nom prémonitoire.

Une demeure surnommée « le château chocolat »

Marie-Philiberte Marquis, la première propriétaire de cet édifice étonnant, est la petite-fille d’un chocolatier parisien très réputé, François Marquis, qui a ouvert en 1818 une boutique de chocolat et de thé dans le Passage des Panoramas. Très vite, le négoce de ce chocolatier prospère, au point que huit adresses, sobrement nommées « maison François Marquis », ouvriront un peu partout dans la capitale au cours du XIXe siècle.

Quand son grand-père, puis son père, décèdent, Marie-Philiberte Marquis est donc immensément riche… et elle compte bien le faire savoir avec cette demeure qu’elle fait bâtir en 1903 : fioritures et ornements en tout genre, grandes fenêtres à ogives, sculptures disséminées ça ou là… C’est dans l’une des plus belles demeures de la Vallée-aux-Loups que cette richissime héritière vivra pendant une dizaine d’années.

Château de la Solitude

Château de la Solitude

Une vie courte, mais intense

À sa mort, le petit château deviendra une clinique privée qui verra mourir l’ancien président du Conseil René Viviani, un couvent pour religieuses carmélites et enfin un centre d’enseignement pour jeunes mères célibataires… Tout ça en à peine soixante ans, puisque le lieu est définitivement abandonné en 1976 ! Désormais installé dans un parc ouvert au public et situé au coeur de la ville du Plessis-Robinson, cet étonnant vestige mérite le détour. On précisera tout de même que l’édifice est protégé par des grilles et qu’il n’est pas conseillé de les franchir.

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