Non les machines à laver le linge n’ont pas toujours existé bien évidemment. Ni même les laveries publiques que l’on trouve souvent dans Paris ! Un autre moyen de laver son linge existait, mais a bel et bien disparu : le bateau-lavoir… à ne pas confondre avec la cité d’artistes du même nom !
Les bateaux-lavoirs, des édifices flottants à drôle d’usage
On considère que le premier lavoir flottant remonte au XVIIe siècle. Baptisé « la Sirène », il était amarré sur la Seine, autorisé par le roi à la seule condition de ne pas gêner la circulation. L’ouvrage Histoires de Paris, rapporte qu’« il sombra lors des grandes glaces de l’hiver 1830 ».
Pendant plusieurs siècles, le linge sera lavé sur les rives de la Seine, mais au milieu du XIXe, face à la croissance permanente de la population, les laveries publiques fleurissent dans la ville et en périphérie, concurrençant dangereusement les bateaux-lavoirs. En 1880, on ne compte plus que 64 bateaux-lavoirs en Île-de-France, dont 23 dans la capitale.
Les autorités parisiennes planifient la disparition de cette tradition. Un certain Georges Montorgueil écrivait déjà en 1895, en parlant des laveries concurrentes, qu’« il n’est plus de Mi-Carême pour ces laveuses, qui voient, indifférentes, défiler le cortège de leurs sÅ“urs de la terre ferme ». Parce que non, les bateaux-lavoirs n’étaient pas uniquement de simples laveries, mais bel et bien un lieu de détente où l’on aimait se retrouver. Parfois même de façon plus intime, les lavandières étant réputées à l’époque de mÅ“urs légères…
Les bateaux-lavoirs disparaissent définitivement du paysage parisien au début du XXe siècle dans Paris, l’apparition des lave-linges dans les foyers n’arrangeant rien. Ces fameux bateaux-lavoirs n’avaient de bateau que le nom, puisqu’ils ressemblaient davantage à des établissements flottants, mais certains se déplaçaient néanmoins le long du fleuve pour proposer ses services. Souvent leur propriétaire habitait dedans !
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