
L’année 2024 commence tout juste. C’est donc le moment de faire la liste des grandes expositions qui se préparent durant les prochains mois au sein de la capitale. Au programme : de l’impressionnisme, du sport, de l’humanisme ou de la photographie engagée…
Paris 1874. Inventer l’impressionnismeÂ

C’était 150 ans auparavant, le 15 avril 1874. Une exposition rassemblant Monet, Renoir, Degas, Morisot, Pissarro, Sisley ou encore Cézanne ouvre à Paris. Organisé au sein des ateliers de Nadar, cet événement est désormais connu comme “la première exposition impressionniste“. Pourtant, loin de se réclamer d’une école, ces artistes défendaient surtout une liberté artistique qui ne pouvait s’exprimer dans les salons officiels. Pour célébrer cet anniversaire, le musée d’Orsay présentera 130 Å“uvres, et tentera de reconstituer l’atmosphère de ce rassemblement historique.
Musée d’Orsay
Esplanade Valéry Giscard d’Estaing, 75007 Paris
Du 26 mars au 14 juillet 2024
En Jeu ! Les artistes et le sport (1878-1930)

À l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques qui se tiendront à Paris entre les mois de juillet et septembre 2024, le musée Marmottan Monet présente une nouvelle exposition thématique mettant en lien les artistes et le sport entre les années 1870 et 1930. À travers plus d’une centaine de peintures, affiches et dessins provenant de collections publiques et privées d’Europe, des États-Unis et du Japon. De l’impressionnisme au cubisme, le parcours montrera ainsi comment le sport et les sportifs ont été valorisés comme des sujets modernes par Monet, Degas, Caillebotte, Toulouse-Lautrec, Eakins, Richer, Maillol, Rodin, Bellows, Lhote, Delaunay, Metzinger ou encore Gromaire.
Musée Marmottan Monet
2 rue Louis-Boilly, 75016 Paris
Du 4 avril au 1er septembre 2024
BrancusiÂ

Surnommé le “père de la sculpture moderne”, Constantin Brancusi est célébré dans une rétrospective d’envergure encore jamais faite au sein de la capitale. C’est au centre Pompidou et à l’Atelier Brancusi, au pied du musée, que cette vaste exposition se décline. En effet, près de 200 sculptures y sont présentées, ainsi que des photographies, dessins, films, archives, outils et mobilier de l’atelier. L’occasion aussi de découvrir l’histoire de son atelier mythique, installé à l’origine dans l’impasse Ronsin (15e arrondissement de Paris), et reconstitué désormais au pied du centre Pompidou, qui fermera pour cinq ans de travaux à la fin de l’année 2024.
Centre Pompidou
Place Georges-Pompidou, 75004 Paris
Du 27 mars au 1er juillet 2024
L’Art de James Cameron

Après une passionnante rétrospective dédiée à Agnès Varda, la Cinémathèque française fait un bon dans le cinéma en s’intéressant au cinéma de James Cameron en 2024. En suivant un parcours thématique en six chapitres, on pourra découvrir le processus créatif du réalisateur des blockbusters Titanic, Aliens ou Avatar : premiers croquis aux blockbusters qui ont marqué l’histoire, c’est six décennies de création qui seront retracées. Avec plus de 300 œuvres originales seront présentées dans l’exposition : croquis, projets de cinéma avortés, storyboards, écrits autobiographies, peintures, pastels, accessoires, costumes, photographies, vidéos et dispositifs 3D conçus ou adaptés par Cameron lui-même.
Cinémathèque française
51 rue de Bercy, 75012 Paris
Du 3 avril 2024 au 5 janvier 2025
L’invention de la Renaissance

Cette exposition se propose d’explorer le renouveau intellectuel, artistique et scientifique qu’a connu l’Europe entre le XIVe et le XVIe siècle. Cette période foisonnante, que l’on nomme désormais la “Renaissance“, a donné naissance à un courant de pensée : l’humanisme, marqué par une nouvelle conception de l’humain, et à un retour aux textes des Anciens. Ainsi, à travers plus de 240 oeuvres, manuscrits, livres imprimés, estampes, dessins, sculptures, objets d’art ou monnaies, la BnF explore les ébranlements causés par ce mouvement majeur au sein de la société occidentale.
BnF, site Richelieu
5 rue Vivienne, 75002 Paris
Du 20 février au 16 juin 2024
Tina Modotti. L’Å“il de la révolution

Après avoir consacré une superbe exposition à Julia Margaret Cameron, le Jeu de Paume rend désormais hommage à Tina Modotti (1896-1942). C’est alors la plus importante exposition parisienne dédiée à la photographe et activiste politique d’origine italienne. Sa vie a en effet été rythmée par les grands événements historiques de la première moitié du XXe siècle, comme l’émigration économique des Européens vers l’Amérique, la naissance du cinéma muet aux États-Unis, les mouvements agraires postrévolutionnaires au Mexique, l’émancipation des femmes dans la sphère publique, ou l’opposition entre staliniens et trotskistes après la révolution russe. À travers une sélection de photographies, le parcours s’intéresse au regard porté par l’artiste engagée sur son époque.
Jeu de Paume
1 place de la Concorde, 75008 Paris
Du 13 février au 26 mai 2024
Théodore Rousseau. La voix de la forêtÂ

Petit Palais
Avenue Winston Churchill, 75008 Paris
Du 5 mars au 7 juillet 2024
Extérieurs – Annie Ernaux et la Photographie

Lauréate du prix Nobel de littérature en 2022, Annie Ernaux a souvent travaillé autour de la photographie, qu’elle a mise en dialogue avec l’écriture. Cette exposition propose d’explorer ces différents liens à travers des textes tirés de son livre Journal du dehors (1993) et des photographies issues de la collection de la MEP. Cet écrit, qui retranscrit des scènes de vie dans les rues, les trains, les magasins entre Cergy-Pontoise et Paris de 1985 et 1992, est alors associé à 150 tirages réalisés par 29 photographes, tels qu’Harry Callahan, Claude Dityvon, Dolorès Marat, Daido Moriyama, Janine Niepce, Issei Suda, Henry Wessel ou Bernard Pierre Wolff.
Maison européenne de la photographie
5/7 rue de Fourcy, 75004 Paris
Du 28 février au 26 mai 2024
Les chevaux de Géricault

À l’occasion du bicentenaire de la mort de Théodore Géricault, le musée de la Vie romantique consacre une exposition à l’un des motifs privilégiés de son oeuvre : le cheval. Du cheval militaire au cheval prolétaire, le parcours expose des croquis de têtes, des études de mouvements ou des portraits équestres comme il en existe par centaines dans l’oeuvre du peintre. Théophile Gautier écrivait d’ailleurs que “depuis les frises du Parthénon, où Phidias a fait défiler ses longues cavalcades, nul artiste n’a rendu comme Géricault l’idéal de la perfection chevaline“.
Musée de la Vie romantique
16 rue Chaptal, 75009 Paris
Du 15 mai au 15 septembre 2024
L’Esprit singulier

Connue comme le lieu dédié à l’art brut, la Halle Saint-Pierre met cette fois-ci en lumière la collection Treger-Saint Silvestre provenant du Portugal. Composée de plus de 1500 Å“uvres réunies en quatre décennies par Richard Treger et Antonio Saint Silvestre, elle présente le regard singulier d’artistes autodidactes. Cette exposition présente ainsi une sélection de 86 d’entre eux, libres tant dans le choix des matériaux et des techniques que dans les sujets représentés.
Halle Saint-Pierre
2 rue Ronsard, 75018 Paris
Du 12 mars au 14 août 2024
À lire également : 1874 : la première exposition des impressionnistes a lieu à Paris
Image à la une : © Claude Monet, Impression, soleil levant, 1872