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Le secret derrière le nom de la station Campo-Formio

Station Campo Formio

Il n’y a pas meilleure leçon d’Histoire que nos chères stations de métro ! Personnalités éminentes, batailles légendaires, événements marquants… autant d’éléments constitutifs de notre passé qui sont commémorés à chaque coin de rue.

C’est notamment le cas des batailles et traités napoléoniens qui ont donné un nombre impressionnant de noms à nos rues, nos édifices et nos stations de métro. Rivoli, Alma, Pyramides, Wagram, Austerlitz ou encore Iéna : on retrouve encore aujourd’hui toutes ces batailles dans les rues de la capitale ! Mais c’est aussi le cas de la petite station Campo Formio, dans le 13e arrondissement. On vous raconte sa petite histoire !

Un traité de paix… qui mènera à de nombreuses autres guerres

Cette petite station mise en service en 1906 au moment de l’ouverture de la ligne 5 tient son nom de l’un des traités de paix les plus importants de la fin du XVIIIe siècle. Signé le 18 octobre 1797 entre Napoléon Bonaparte, à la tête de l’armée italienne de la République française, et l’empire d’Autriche, ce texte un peu oublié de nos cours d’Histoire a mis fin à la première campagne d’Italie. Cette série de batailles n’aura duré qu’une année, mais bouleversera profondément la péninsule italienne : alors que la France acquiert plusieurs territoires outre-Rhin, la République de Venise – riche d’une histoire millénaire ! – est dissoute, tandis qu’une grande partie de l’Italie actuelle devient la République cisalpine, état satellite de la France.

Un découpage qui se révélera imparfait et ne sera pas étranger aux multiples conflits qui émailleront ensuite la première moitié du XIXe siècle. Mais Napoléon, victorieux, se positionnera tout de même en grand vainqueur et sera reçu par un accueil triomphal à son retour à Paris. Pour la petite anecdote, le traité n’aurait même pas été signé dans cette petite ville de Frioul-Vénétie Julienne dans le nord-est de l’Italie, mais à une quinzaine de kilomètres de là, au château de Passariano ! On n’était pas à ça près…

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