A travers les siècles, notre capitale n’a cessé d’attirer les plus grands artistes qui venaient s’y former et chercher leur inspiration. Mais, s’il y a une période durant laquelle Paris a réellement rayonné sur le plan artistique, c’est bien dans les années 1920-1930 ! Ces fameuses Années folles qui ont véritablement mis le quartier de Montparnasse sur le devant de la scène ! Terrain d’expérimentation privilégié des artistes de l’avant-garde (qui se faisaient plus communément surnommés les Montparnos), ce quartier est en peu de temps devenu une vraie légende !
Or, lorsqu’on évoque cette époque, on pense d’abord à Picasso, Matisse, Duchamps, Modigliani, Man Ray, DalÃ, ou encore Soutine. Mais, l’on omet bien souvent de parler de Foujita, ce peintre, dessinateur et graveur franco-japonais qui a mis un véritable coup de pied dans la fourmilière à son arrivée à Paris, en s’imposant par son style original et novateur empreint de sa double influence, occidentale et orientale.
Sa vie, son oeuvre
Léonard Foujita (de son vrai nom Tsuguharu Fujita) débarque à Paris dans les années 1910 et décide de retrouver ses homologues à Montparnasse. Il s’installera d’abord à l’Hôtel d’Odessa. Puis deux années plus tard, il rejoindra Soutine et Modigliani, cité Falguière, avant d’emménager au n°5 de la rue Delambre avec sa première femme Fernande Barrey où il installe son atelier. Il passera également une partie de sa vie du côté de l’avenue Saint-Martin, du square Montsouris, ainsi que de la rue Lacretelle.
Épris du style occidental depuis ses débuts aux Beaux-Arts de Tokyo, à son arrivée à Paris, Foujita a une véritable révélation lorsqu’il rencontre Pablo Picasso et se range aussitôt du côté de l’avant-garde. Il côtoiera tous les plus grands : Modigliani, Orloff, Soutine, Derain, Matisse, Braque, … et deviendra célèbre pour ses nombreuses aquarelles, ses nus et ses différents tableaux de femmes, d’enfants et de chats.
Sa patte si caractéristique fait très vite de lui un peintre à grand succès, exposé dans tous les Salons de peinture parisiens mais également dans le monde entier, si bien qu’il devient un des artistes les mieux payés. La technique qu’il emploie pour ses Å“uvres est en effet pour le moins atypique et remarquable : sur des fonds ivoire de sa fabrication, il dépose de fins et vigoureux traits noirs et de fines couches de couleurs à l’huile posées en transparence.
Son regard sur la société parisienneÂ
Foujita fréquentait beaucoup les cafés (Le Dôme, La Rotonde, La Closerie, La Coupole, Le Parnasse, …), comme bon nombre de ses pairs, et c’est là  même qu’il rencontra ses premières épouses Fernande Barrey et Lucie Badoud, surnomée Youki (qui fut aussi sa muse) et c’est également là qu’il choisit ses modèles, comme la célèbre Kiki de Montparnasse, sa favorite. Le tableau Nu couché à la toile de Jouy, qu’il réalisa à son effigie, contribua notamment grandement à le rendre célèbre.
Il s’attache à dépeindre, dans nombre de ses tableaux, la vie parisienne durant la Belle Epoque : l’ambiance conviviale et populaire qui règne dans ces cafés, l’atmosphère joviale des bals et les débordements qui pouvaient s’en suivre… On se souviendra notamment d’Å“uvres cultes comme Au Café, La Terrasse du Dôme, Un bistrot à Saint-Germain-des-Près, Couple dansant, Rixe à la Rotonde, …
Cette période vous fascine et vous intrigue ?! Participez donc à notre visite guidée du Paris des Années folles !