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Portrait d’Agnès Varda, cinéaste, photographe, plasticienne et pionnière de la Nouvelle Vague

Vue de l'exposition "Viva Varda !" à la Cinémathèque française - © Romane Fraysse

Disparue en 2019, Agnès Varda est connue comme étant la grande figure féminine de la Nouvelle Vague. En mêlant la fiction au documentaire, en s’intéressant aux émancipations sociales et à la poésie du quotidien, la cinéaste a défendu toute sa vie une oeuvre aussi personnelle qu’engagée.

Elle a grandi à Sète

Arlette Varda est née en 1928 à Ixelles. Toutefois, à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, sa famille fuit la Belgique pour s’installer à Sète. C’est dans cette ville qu’elle passe son adolescence, sur un bateau proche des quais, où elle rencontre la sculptrice Valentine Schlegel. Elle prend finalement le prénom d’Agnès à la majorité. Varda fera allusion à cette période dans plusieurs films : tout d’abord, son premier long-métrage, La Pointe courte, puis dans Les Plages d’Agnès, où elle reconstituera le bateau familial.

Le quartier de la Pointe courte à Sète - © Office de Tourisme de Sète
Le quartier de la Pointe courte à Sète – © Office de Tourisme de Sète

Elle est une pionnière de la Nouvelle Vague

Son deuxième film, Cléo de 5 à 7, se déroule en temps réel, le  Paris. Une véritable expérimentation technique, nous faisant suivre une jeune chanteuse du nom de Cléo, qui craint d’être atteinte d’un cancer. L’histoire se passe alors de 17h à 19h, à travers les rues de la capitale, au gré de ses rencontres. Véritablement tourné durant l’été 1961, ce film est considéré comme l’une des premières oeuvres du mouvement de la Nouvelle Vague, qui défend le cinéma d’auteur.

Cléo de 5 à 7 par Agnès Varda (1961)
Cléo de 5 à 7 par Agnès Varda (1961)

Entre fiction et documentaire 

En plus de ses films de fiction, Agnès Varda a aussi réalisé plusieurs documentaires, comme Les Glaneurs et la Glaneuse, Les Plages d’Agnès ou Visages, villages. Mais celle-ci apporte une originalité, en mêlant ses prises de vue et ses interviews avec des digressions sur ses pensées intimes, son regard poétique, ou ses souvenirs. Là aussi, le spectateur est promené tout le long du film aux côtés de la cinéaste, qui partage ses voyages et ses rencontres, tout autant que sa vie privée dans sa maison de la rue Daguerre (14e arrondissement de Paris).

Agnès Varda en plein tournage
Agnès Varda en plein tournage

Elle aime les patates en cœur

C’est justement dans Les Glaneurs et la Glaneuse, tourné en 2000, qu’Agnès Varda relève un élément qui deviendra caractéristique de son cinéma : les patates en forme de cÅ“ur. Découvertes en glanant dans un champ, ces drôles de tubercules deviennent un lightmotif dans son oeuvre, tant dans ses films que dans ses photographies et ses oeuvres plastiques.

Vue de l'exposition "Viva Varda !" à la Cinémathèque française
Vue de l’exposition “Viva Varda !” à la Cinémathèque française

Elle a collaboré avec JR

C’est notamment lors de ses dernières décennies qu’Agnès Varda devient connue du grand public. Jusqu’à l’âge de 88 ans, celle-ci parcourt la France avec sa petite silhouette ornée d’une coupe de cheveux bicolore. Elle s’associe alors à l’artiste contemporain JR, avec qui elle co-réalise le film Visages, villages.

JR - © Elea-Jeanne Schmitter
JR – © Elea-Jeanne Schmitter

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