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La petite chapelle néo-byzantine voisine du périphérique

Chapelle Notre Dame de Compassion Paris

Coincé entre le boulevard périphérique et des immeubles construits dans les années 1970, ce petit bâtiment de style néo-byzantin attire immédiatement l’œil. Tout en courbe et en forme de croix grecque, cet insolite lieu de culte du 17e arrondissement est l’oeuvre des architectes Pierre-François Léonard Fontaine et Pierre-Bernard Lefranc et son origine est aussi intéressante que son architecture. On vous en dit plus.

Un hommage au Duc d’Orléans, mort par accident à l’âge de 32 ans

Le 13 juillet 1842, le prince royal Ferdinand-Philippe d’Orléans quitte le palais des Tuileries en cabriolet pour rendre visite à ses parents, le roi des Français Louis-Philippe Ier et son épouse, dans leur résidence d’été du Château de Neuilly. Il souhaite leur faire ses adieux avant de quitter la capitale pour une opération militaire à Saint-Omer.

Sur le chemin, à moins de deux kilomètres de son point d’arrivée, les chevaux de la calèche s’emportent, se cabrent et font chavirer la voiture. Le prince héritier est éjecté, sa tête heurte violemment le sol. Transporté inconscient dans l’arrière boutique du commerce le plus proche, l‘épicerie Cordier située au numéro 4 de l’ancienne route de la Révolte, le duc d’Orléans y décède quelques heures plus tard entouré de sa famille venue en hâte à son chevet.

Dessin de la mort du Duc d'Orléans
Dessin représentant l’accident du duc Ferdinand-Philippe d’Orléans

Choqués par la mort prématurée de leur fils aîné, le “Roi-Citoyen” des Français et son épouse décident d’édifier un lieu de culte qui lui rendra hommage. La petite église sera bâtie à l’endroit même de son décès, sur la route de la Révolte. Consacrée par l’archevêque de Paris le 11 juilet 1843, elle prend le nom de Chapelle Saint-Ferdinand.

À l’intérieur de l’édifice en croisillon, un cénotaphe en marbre blanc est érigé par le sculpteur Henry de Triqueti. Vêtu de son uniforme de lieutenant, le duc d’Orléans est étendu comme il l’était au moment de sa mort. Au dessus de lui, un ange à genoux prie pour son salut.

Statue de l'église Notre Dame de Compassion

La réalisation des quatorze vitraux est confiée au peintre Jean-Auguste-Dominique Ingres, ami du Prince défunt. Ces derniers sont exécutés par l’Atelier de Sèvres.

Vitrail de l'église Notre Dame de Compassion Paris
L’un des vitraux du bras sud du croisillon représente L’Éspérance, l’une des trois vertus théologales © voyageursaparistome17

Dans les années 1970, la restructuration du quartier de la Porte Maillot et la construction du Palais des Congrès remettra ce petit édifice religieux au centre de l’attention : le bâtiment est intégralement déconstruit et reconstruit, pierre par pierre, quelques 150 mètres plus loin, à son emplacement actuel sur la place du Général-Koenig. Inscrite aux monuments historiques depuis 1929, cette discrète chapelle voisine du périphérique prendra finalement le nom de Paroisse Notre-Dame-de-Compassion en 1993.

La nef de l'église Notre-Dame de Compassion Paris
La nef de la chapelle
Chapelle Notre Dame de Compassion Paris
La chapelle vue du ciel

Informations pratiques :
Paroisse Notre-Dame-de-Compassion – Place du Général-Koenig, 75017
Métro : Porte Maillot (ligne 1)

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