Véritables chefs-d’œuvre de la sculpture de la Renaissance, les deux Esclaves de Michel-Ange fraîchement restaurés vont réintégrer leur place au département des Sculptures du Louvre, le 22 mars prochain.
De retour au Louvre
Commandés par le pape Jules II, l’Esclave mourant et l’Esclave rebelle devaient orner son tombeau dans la basilique Saint-Pierre de Rome. Ils sont aujourd’hui les derniers vestiges d’un projet monumental qui n’a pu être mené à terme par Michel-Ange, trop afféré à achever les fresques de la Chapelle Sixtine.
Finalement acquises par François Ier, ces deux sculptures grandeur nature entrent au Louvre en 1794. Mais leur déplacement au château de Valençay durant la Seconde Guerre mondiale a laissé des marques, du fait des mauvaises conditions de conservation. Pourtant, jusqu’ici, aucune restauration n’avait été lancée.
C’est en 2020, lors de l’exposition Le Corps et l’Âme, que leur état a été mis en lumière, après un léger nettoyage. Grâce à une imagerie sous lumière ultraviolette, on a découvert que la balafre sur le visage de l’Esclave rebelle était superficiel, et que les marbres n’étaient pas endommagés. Une restauration a été menée en douceur, avec un nettoyage à la vapeur d’eau, l’application de gels chimiques, ainsi qu’un comblement de la fissure. La blancheur originelle des deux sculptures est ainsi retrouvée. C’est donc avec joie que l’on pourra de nouveau redécouvrir dans le département des Sculptures du Louvre, ce 22 mars 2022.
A lire également : Les femmes artistes dont l’oeuvre s’admire au musée du Louvre