S’il était déjà fortement affaibli par les constructions successives et le manque de pluie des années précédentes, la canicule de cet été a eu raison de lui : le haut cèdre du Liban, l’un des plus vieux et remarquables de Paris, qui accueillait les visiteurs à l’entrée de la Fondation Cartier a été abattu fin août. Une tragédie pour les écologistes, comme pour les protecteurs du patrimoine parisien.
Recensé parmi les Arbres remarquables de France
Accompagné de jeunes cèdres, l’arbre majestueux avait été planté en 1823 par l’écrivain François-René de Chateaubriand sur une parcelle du boulevard Raspail qui lui appartenait alors. Recensé parmi les Arbres remarquables de France depuis 2015, il était l’élément de décor central lors de la construction de la Fondation en 1994 par Jean Nouvel. Autrement dit, l’édifice entier, mais aussi son superbe jardin, ont été construits autour de lui !
Un affaiblissement progressif
Et pourtant… Pour l’association de préservation du patrimoine parisien Monts 14, cela ne fait pas de doute : c’est la construction de la Fondation qui est responsable de la mort de l’arbre. Quoi qu’il en soit, ce sont les sécheresses à répétition de ces dernières années qui l’ont achevé : l’arbre a perdu toutes ses aiguilles entre avril et juillet de cette année, ce qui anéantissait tout espoir de régénération. La Fondation Cartier a donc demandé à la Mairie de Paris une autorisation d’abattage d’urgence. Un autre arbre devrait bientôt prendre la place de ce vieil arbre presque bicentenaire dans le jardin de la Fondation, mais son espèce est encore à l’étude.
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