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Tourisme : En 2020, l'Ile-de-France a perdu 15 milliards d'euros de recettes

Par Camille Beau

Paris, qui oscille d’habitude à la deuxième ou troisième place du podium des villes les plus visitées au monde, n’a pas pu miser sur le tourisme en 2020. Privés de voyages à cause de la crise sanitaire, les visiteurs français ou étrangers se sont fait rares dans les rues de la capitale. Paris et sa région enregistrent alors une perte de 15,5 milliards d’euros de recettes : une tragédie pour la capitale.

Ces résultats affolants mais pas vraiment étonnants, on les doit au Comité régional du tourisme, qui a publié lundi un bilan du tourisme dans la capitale en 2020. Il déclare que, comme toutes les destinations mondiales, elle a pâti d’un “effondrement” inédit de la demande et de “l’instauration généralisée de restrictions en matière de voyages“.

Une majorité de touristes français

Lorsqu’on observe les chiffres de fréquentation de la ville l’an dernier, ils montrent bien que la fermeture des frontières a eu un réel impact sur le tourisme à Paris : sur les quelques 17,5 millions de touristes accueillis en 2020, 12.6 millions étaient français. En gros, il y a eu une baisse de 78% de séjours de visiteurs étrangers, contre -56% pour la clientèle française. En terme de recettes, les quelques visiteurs ont généré à la ville 6.4 milliards d’euros grâce au tourisme, c’est 15.5 milliards d’euros de moins qu’en 2019.

On observe aussi, d’après le bilan proposé, une inconstance dans les taux de fréquentation tout au long de l’année. Le début de l’année 2020 a été prometteur, jusqu’à ce que l’activité touristique s’arrête nette à partir de la mi-mars. Puis une légère reprise a été constatée dès le 11 mai, lors du déconfinement, et ce jusqu’au second confinement en octobre. Au cours de cette période, la ville a surtout accueilli des Franciliens, Français et quelques clientèles de proximité venant d’Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, Belgique, Italie. On note néanmoins une baisse drastique de recettes dans les hôtels (-68%) et dans les locations saisonnières (-55%) comparée à 2019. Espérons que 2021 soit un peu plus fructueux pour les professionnels du tourisme.

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