L’impressionnisme apparaît dans les années 1860 pour contrer l’art académique. Son essence lumineuse, éphémère et colorée en fait l’un des courants de peinture les plus appréciés, et la vallée de la Seine est le lieu de prédilection où (re)découvrir l’imaginaire impressionniste. Voici cinq endroits aux couleurs splendides qui ne vous laisseront certainement pas indifférents !
Barbizon
Ce charmant village à la lisière de la forêt de Fontainebleau abrite ruelles pavées, petites boutiques et galeries d’art. En 1830, alors que la commune n’est encore qu’un hameau de bûcherons, des peintres de la mouvance pré-impressionniste se réunissent chaque semaine dans l’auberge Ganne pour parler de leur art. Cette dernière s’est d’ailleurs transformée en musée, complétée par la maison-atelier de Théodore Rousseau. Vous n’avez plus qu’à imaginer les impressionnistes en harmonie avec la nature environnante, en train de se délecter de ce cadre champêtre pour peindre forêt et campagne.
Chatou
Située à proximité immédiate de la capitale, Chatou est un lieu incontournable de l’impressionnisme. C’est dans les années 1860 que le couple Fournaise fait l’acquisition d’un fonds de commerce qui se trouve sur l’île. Le mari est fabricant de bateaux et sa compagne tient une guinguette. Rapidement, le canotage devient à la mode et une ribambelle d’impressionnistes viennent flâner sur l’îlot : Caillebotte, Monet, Morisot, Renoir… Depuis, la demeure des Fournaise s’est métamorphosée en musée. En dehors, les “chemins des impressionnistes” permettent de retrouver les points de vue à l’origine des emblématiques tableaux, sans compter le parc du même nom qui s’étend sur plusieurs hectares.
Bougival
Surnommée la “ville des peintres“, Bougival est à bien des égards un lieu essentiel du “patrimoine” impressionniste. En effet, l’endroit a inspiré bon nombre d’artistes du mouvement : en 1883, c’est Renoir qui immortalise un instant de vie avec La danse à Bougival (1883). Deux ans plus tôt, Morisot faisait le portrait de Eugène Manet et sa fille dans le jardin de Bougival (1881). La même année, Sisley peint La Seine à Bougival (1881). La commune reste un sujet jusqu’au XXe siècle et inspire des peintres d’autres mouvements comme Maurice de Vlaminck, chef de file du fauvisme et du cubisme.
Yerres
A Yerres se trouve la Maison Caillebotte, dans laquelle la famille a vécu entre 1860 et 1879 avant de devenir un musée. Le domaine va marquer durablement l’enfance du peintre, avec plus de 80 tableaux réalisés au cours de sa vie à Yerres. La demeure a été remeublée scrupuleusement pour restituer l’atmosphère d’époque, avec un atelier transformé en salle d’exposition. Gustave Caillebotte était particulièrement sensible à la nature et s’inspire du domaine et de l’Orangerie pour parfaire son art. Parallèlement, il s’attarde à peindre des frégates qui sillonnent la Seine jusqu’à réaliser ses tableaux les plus emblématiques. Longtemps snobé en France, Gustave Caillebotte est désormais considéré comme un impressionniste incontournable.
Giverny
Last but not least… Giverny, le temple incontestable de l’impressionnisme. La commune abrite la maison et les jardins de Claude Monet, le peintre impressionniste le plus connu au monde. Il emménage avec sa femme dans une longue maison en crépi rose. Le jardin fleuri environnant est un témoignage authentique de la fascination de Monet pour le jardinage. Il faut savoir que le peintre faisait enlever chaque feuille morte pour conserver une esthétique parfaite. A quelques pas, le jardin d’eau est le chef-d’œuvre de Monet, où il aimait saisir les innombrables jeux de lumière : ses Nymphéas (1914-1926) en sont un bon exemple, exposés en partie au musée de l’Orangerie à Paris.
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Image à la une : Jardin d’eau de Claude Monet à Giverny © siete_vidas1 / Adobe Stock
Sources : Fondation Monet, Fontainebleau Tourisme, Maison Caillebotte, Paris Promeneurs, ville-bougival.fr
Julien Mazzerbo