Que faire à Paris ce week-end ? Que faire à Paris ce week-end ?

L'incroyable histoire de ces photos d'époque devenues des égéries incontournables de la Ville Lumière

Par Julien Mazzerbo

Paris est une ville photogénique dont l’histoire a été immortalisée par des photographes de renom, et nombreux sont les clichés à dévoiler les coulisses de capitale. Voici notre sélection montrant la Ville Lumière sous un autre jour, figée et plus que jamais intemporelle.

Brassaï, Vue nocturne de Notre-Dame sur Paris et la tour Saint-Jacques (1933)

Cette photographie nocturne attise la curiosité par son aura mystérieuse, montrant les jeux d’ombre et de lumière dans la capitale. Il convient de dire que, pour l’époque, le cliché est une prouesse photographique considérable. Vous aussi, vous avez l’impression d’être perché sur les toits de Notre-Dame ? Au premier plan, une gargouille est figée dans une expression boudeuse et contemplative, tandis que la ville est nimbée de brouillard et de lumières scintillantes en arrière-plan. Admirez l’ombre des statues et les faisceaux qui semblent transpercer Paris. Son photographe, Brassaï, aurait demandé à la concierge de Notre-Dame de l’enfermer dans la cathédrale pour saisir la capitale plongée dans l’obscurité. Alors, qui a dit que Batman n’existait pas ?

Elliott Erwitt, 100e anniversaire de la tour Eiffel (1989)

Elegance est le premier mot qui nous vient à l’esprit en contemplant cette photographie pleine de tendresse et de grâce. Ce cliché, réalisé lors de la célébration du 100ème anniversaire de la tour Eiffel en 1989, n’a pas été pris sur le vif. Il a été étudié soigneusement par son photographe, Elliott Erwitt, pour donner cette impression flottante et romantique. Ce dernier n’a pas hésité à faire appel à un chorégraphe pour capturer cet instant sublimé par la tour Eiffel en arrière-plan.

Robert Doisneau, Baiser de l’Hôtel de Ville (1950)

Cet hymne à la jeunesse est l’une des photographies les plus célèbres de la Ville Lumière. Deux amants partagent un baiser langoureux au beau milieu des passants, indifférents à l’agitation environnante. Ce cliché a été mis en scène par le photographe Robert Doisneau avec la complicité de deux étudiants. Les passants, bien sûr, ne sont pas dans la confidence. Le “couple” est gratifié de 500 francs tandis que le cliché s’écoule à plus de 400 000 exemplaires en 1986, tiré au format affiche. L’original, lui, se vendra 185 000 €, une aubaine pour son photographe empêtré quelques années plus tard dans un procès pour atteinte à la vie privée.