Il y a 120 ans exactement se produisait le plus grand drame du métro parisien. Retour sur une histoire à glacer le sang – par le feu – et qui a changé pour toujours les codes de ces sous-terrains.
Une catastrophe à la naissance du métro
C’était seulement 3 ans après son inauguration. En plein jour d’été 1903, les badauds empruntent la ligne 2 pour se rendre on ne sait où : sûrement voir des amis, des amours, et de la famille. Un court-circuit électrique vient modifier leurs plans de manière drastique…
Entre les stations Couronnes et Ménilmontant, un feu se déclare dans l’un des wagons-moteurs. À l’époque, le bois est matière première dans la réalisation du métropolitain, de quoi faire partir rapidement la moindre braise. Et ce fut le cas : entre l’obscurité des tunnels, la fumée épaisse qui se formait, et les cris des uns et des autres, ce sont 84 personnes qui perdent la vie dans cet accident terrible, le plus meurtrier du réseau parisien mais aussi le 2e plus grave au monde.
Un nouveau métro davantage sécurisé
Suite à cela, de nombreux travaux de sécurisation du métro ont eu lieux, pour éviter un deuxième drame de la sorte. Éclairage de secours indépendant, postes d’incendie installés à chaque station, remplacement du bois par d’autres matières moins inflammables. Aujourd’hui, le métro nous épate toujours avec ses nouveaux trains et ses nouvelles technologies intégrées. Entre éclairage moderne et rames sans chauffeur, ces trains souterrains ont bien évolué depuis leur premier départ, il y a plus d’un siècle…
À lire également : Une formidable exposition sur l’ambre cet automne à la galerie Kugel
Photo à la Une : L’Actualité, n°187, 16 août 1903. Dessin de l’incendie du métro © Osvaldo Tofani