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Ces lieux parisiens que l’on doit à Napoléon III

Palais Garnier

Dans sa longue histoire, Paris a connu de nombreuses transformations, à tel point qu’il est bien difficile aujourd’hui d’admirer ce qu’il reste de Lutèce. Et c’est sous l’impulsion de Napoléon III, premier président de la République française puis dernier souverain français, que la capitale va entrer dans une nouvelle ère.

Plus de verdure dans la capitale

C’est un fait largement connu que, lorsqu’il devient Président de la République en 1848, Napoléon III fut choqué de découvrir un Paris qui semblait encore vivre au Moyen-Âge, lui qui a connu le développement de villes plus modernes, à Londres ou aux États-Unis. L’un de ses premiers projets sera donc de transformer Paris, pour que celle-ci redevienne une capitale emblématique. Si cette métamorphose de la capitale est souvent attribuée au préfet Georges-Eugène Haussmann, Napoléon III est bien le premier instigateur de ce vaste projet, avec des objectifs bien précis : l’assainissement de la ville, une circulation plus simple, une ville mieux éclairée et du prestige avec l’érection de monuments symboliques.

Impressionné par la qualité de vie à Londres et notamment par ses nombreux parcs, Napoléon III souhaite reproduire ce schéma à Paris et veut donc de grands espaces verts pour que les Parisiens puissent se balader. Alors que le lieu n’est pas entretenu et plutôt malfamé, le bois de Boulogne va devenir, grâce au travail de l’ingénieur des Ponts et Chaussées Jean-Charles Adolphe Alphand, une promenade digne de Paris. Même chose pour le bois de Vincennes, afin qu’un gigantesque espace vert soit aussi disponible à l’est de la capitale. Dans Paris intra-muros, le parc des Buttes-Chaumont, le parc Montsouris et le parc Monceau sont trois des principaux espaces verts souhaités par Napoléon III, sans oublier les nombreux squares et pas moins de 40 000 arbres plantés un peu partout.

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L’Opéra Garnier, une œuvre indissociable de Napoléon III

Outre la volonté de rendre Paris plus propre et moderne, l’un des souhaits de Napoléon III était d’avoir une capitale que tout le monde envierait et, pour cela, rien de mieux que des monuments emblématiques qui ajoutent du prestige. C’est à la suite d’une tentative d’attentat au sein de l’Opéra Le Peletier à laquelle il a échappé que Napoléon III décide que Paris doit avoir un opéra digne de la grandeur de la capitale. Un vaste concours pour l’élaboration d’une “Académie impériale de danse et de musique” est donc lancé et le vainqueur est un jeune architecte du nom de Charles Garnier.

Choisi par le préfet Haussmann lui-même, l’emplacement de la (future) place de l’Opéra va donc accueillir un vaste chantier qui durera près de 15 ans, de 1861 à 1875. En 1867, une première inauguration aura lieu alors que l’ouvrage est loin d’être terminé. L’occasion d’assister à une drôle de scène : alors que l’impératrice Eugénie s’offusque en se demandant “Qu’est-ce que c’est que ce style-là ? Ce n’est ni du grec, ni du Louis XVI…”, Charles Garnier lui répondra tout simplement, “Non, ces styles-là ont fait leur temps… C’est du Napoléon III”. Monumental et richement ornementé, voilà un style architectural qui va connaître un franc-succès dans la capitale !

De nombreux réaménagements et des édifices durables

Un style que l’on retrouve d’ailleurs à 850 mètres de l’opéra, en plein coeur du 9e arrondissement. Construite entre 1861 et 1871 par l’architecte Théodore Ballu, l’église de la Sainte-Trinité est un édifice qui, pour la petite histoire, connaît actuellement une vaste campagne de restauration qui ne prendra fin qu’en 2027.

Un énorme chantier, Napoléon III et Haussmann en connaissent un dans leur volonté de transformer Paris : l’île de la Cité. Considéré comme trop moyenâgeux, l’ensemble de l’île va être vidé de ses habitants, puis presque entièrement rasé. Mais le plus important est que ce quartier devienne le centre des pouvoirs administratifs de la ville, non loin des institutions judiciaires et religieuses déjà en place. Rendre Paris plus sûr était l’une des priorités de Napoléon III et cela passera par la création de casernes un peu partout dans la capitale. Sur l’île de la Cité est alors bâti ce qui deviendra plus tard la Préfecture de Police. S’élevant sur ce qui fut autrefois une église et un couvent, le bâtiment a nécessité la destruction d’une dizaine de demeures et de quelques rues pour voir le jour.

Autre monument non-négligeable que l’on retrouve à quelques mètres de là, le tribunal de Commerce. Construit selon les plans de l’architecte Antoine-Nicolas Bailly, le bâtiment adopte une fois de plus le style Napoléon III : un abondant décor sculpté, des frises ou encore des frontons brisés. Si la question sur un éventuel retour de sa dépouille continue de faire débat, une chose est sûre : l’aura et l’impact de l’Empereur des Français sont toujours aussi présents à Paris !

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