La construction d’un des plus beaux batiments parisiens est tragique.
En 1870, le peuple de Paris est en état de siège après la défaite de Napoléon III contre Sedan. Les parisiens meurent de faim et vont même jusqu’à tuer les animaux de la Ménagerie pour se nourrir. S’en suit la capitulation de Napoléon III et l’épisode sanglant de la grande commune de Paris. 30 000 morts. Les catholiques considèrent ces événements terribles comme une punition de Dieu.
Les fidèles se réunissent alors et organisent d’immenses processions de foi en promettant alors d’ériger un monument à la gloire du sacré-coeur de Jésus.
L’Archevêque de Paris, Monseigneur Guibert adresse une lettre au Ministre des Cultes pour lui demander d’appuyer ce projet qui contribuerait à la protection divine de la capitale. Pour que la protection soit efficace et visible aux yeux de tous, on décide de construire le monument sur une colline. Monseigneur Guibert aurait eu une vision divine alors qu’il visite la butte Montmartre qui lui offre une vue ensoleillée sur Paris.
Pour décider du choix de l’architecte, un concours est organisé sous la présidence de Charles Garnier, l’architecte père de l’Opéra. Il choisit Paul Abadie qui propose un bâtiment inspiré de la grande Mosquée d’Istanbul, Sainte-Sophie. La construction débute en 1875.
Elle commence mal puisque les ouvriers se rendent compte de la fragilité des sols formée par les carrières. Abadie doit alors consolider ces sols avant d’envisager la construction de la Basilique.
On doit la blancheur de la pierre du Sacré-Coeur à la roche calcaire de Chateau-Landon qui a la faculté de blanchir avec l’âge et l’eau de pluie. En 1914, le clocher est posé et les travaux sont finis.
Pour réaliser ce projet onéreux, on fit appelle aux dons et ce sont les parisiens eux-mêmes qui financèrent la Basilique en achetant 1 à 3 pierres, dont les prix variaient entre 120 et 500 francs.
Pour accéder au Saint des Saints, il faut d’abord gravir 237 marches mais cela vaut le coup: une vue imprenable sur notre Paris. Heureusement, depuis 1901 un funiculaire vosu permet d’accéder au Saint-Graal plus facilement.
Miracle : En avril 1944, 13 bombes éclatèrent sur le Sacré-Coeur sans faire aucune victime.