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Cette église au fort symbolisme abrite le plus haut clocher de Paris !

Eglise Sainte-Odile © Wikimedia Commons
Par Julien Mazzerbo

Tout près de la porte de Champerret (XVIIe) se trouve une paroisse aux inspirations diverses. Erigée dans la première moitié du XXe siècle, elle se caractérise par une imagerie chrétienne développée. Le monument est classé au titre des monuments historiques depuis 2001.

Inspiration byzantine 

Construite entre 1935 et 1946, le clocher de l’église Sainte-Odile (XVIIe) est impressionnant à voir. Culminant à 72 mètres de hauteur, un coq en cuivre surmonté d’une croix se trouvent à son sommet. Sa taille n’est pas anodine : elle fait référence aux disciples envoyés par Jésus Christ, au nombre de 72. Pendant onze ans, l’architecte Jacques Barge travaille la forme de la paroisse et puise son inspiration dans l’architecture byzantine. Composée de béton armé, elle tranche avec les autres édifices parisiens. Son revêtement de briques en grès rose de Saverne est identique à celui de la cathédrale de Strasbourg.

Eglise Sainte-Odile © kovalenkovpetr / Adobe Stock

Une légende tenace

Au VIIe siècle après J.-C., le duc d’Alsace de Hohenbourg, Etichon-Adalric, attend un enfant. Lui qui espérait un fils voit naître une fille… aveugle. La vie du nourrisson est menacée et sa mère le confie à une nourrice. Elle le dépose dans un monastère de Bourgogne. A l’âge de 12 ans, la petite fille est baptisée. Lors de la cérémonie, un miracle se produit : elle recouvre la vue ! On la prénomme  Odile ou “fille de lumière“. Au fil des années, la jeune femme souhaite renouer avec sa famille.

Eglise Sainte-Odile © photogolfer / Adobe Stock

Son frère, malgré l’interdiction de son père, vient la chercher au monastère. Dans un accès de colère, le duc d’Alsace tue son propre fils. Rongé par la culpabilité, il accepte de garder auprès de lui Odile. Etichon veut la marier mais elle refuse et s’enfuit. Poursuivie, elle se réfugie au cœur d’un rocher miraculeusement fendu. Le duc d’Alsace y voit un message divin et accepte le destin d’Odile. Il finit par lui céder le château du Hohenbourg, qu’elle métamorphose en couvent. Le mont Sainte-Odile est né !

Eglise Sainte-Odile © photogolfer / Adobe Stock

“Trois verrières monumentales”

L’église est bâtie sur une ancienne zone fortifiée de Paris. A l’entrée, la Trinité surplombe le visiteur. A l’intérieur, on trouve trois verrières monumentales d’une superficie totale de 300 m², réalisées par le maître verrier François Décorchemont. Non loin, un imposant retable imaginé par l’émailleur Robert Barriot comporte douze colonnes représentant les apôtres. Admirez l’autel principal composé d’émail et de verre éclaté, dont les mosaïques sont signées Auguste Labouret. Au sommet, le clocher abrite le seul carillon manuel de Paris ! Après votre visite, profitez du square aux arbres centenaires, équipé d’une aire de jeu.

Eglise Sainte-Odile © photogolfer / Adobe Stock
Eglise Sainte-Odile © photogolfer / Adobe Stock
Eglise Sainte-Odile © photogolfer / Adobe Stock

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Image à la une : Eglise Sainte-Odile © Wikimedia Commons

Sources : actu.fr, Ministère de la Culture, Office de Tourisme de Paris, Ville de Paris

Julien Mazzerbo