Inspiré par Versailles, ce peintre a créé un "temple de l'amour" entouré de jardins fleuris à 2H de Paris
Etoilé par le Guide Vert Michelin en 2019 et en 2020, ce somptueux domaine composé de trois jardins abrite fleurs, balustrades et statues pour un voyage bucolique d’exception. Il a été imaginé par un peintre éminent au XIXe siècle, confrère de Monet, Manet, Henri Martin et bien d’autres.
Un peintre prolifique
Bienvenue à Gerberoy (60) ! Dans l’un des plus beaux villages de France se trouve un domaine élégant ayant appartenu à un peintre du courant post-impressionniste. Les jardins Henri Le Sidaner sont le fruit de l’imagination de ce peintre discret mais pourtant emblématique de l’art moderne. Fort de 4000 m2, leur auteur est un personnage prolifique qui a réalisé au cours de sa vie plus de 4000 toiles, un héritage monumental que l’on peut aujourd’hui admirer dans de nombreux musées internationaux.
“Un jardin et un verger laissés à l’abandon”
Henri Le Sidaner est né en 1862 à l’île Maurice. Sur les conseils du sculpteur Auguste Rodin, il se rend dans le Beauvaisis en quête de nature et de campagne, en 1901. Là-bas, il rencontre le céramiste Auguste Delaherche qui lui recommande de visiter Gerberoy, une ancienne cité médiévale. Séduit, il loue une maison adossée à la collégiale Saint-Pierre, classée au titre des monuments historiques. Ce lieu où vivait des religieuses abrite un jardin et un verger laissés à l’abandon.
Une diversité sans pareille
Le peintre achète le domaine en 1904, qu’il entreprend de moderniser. Il imagine trois jardins distincts qui regorgent de couleurs chaleureuses, une source d’inspiration infinie pour l’artiste. Dans le jardin “blanc” se trouve son atelier d’hiver, aménagé dans la cour de la maison à partir d’une ancienne grange. Cet écrin monochrome abrite des oeillets mignardises, des rosiers tiges et grimpants et des hortensias.
En continuant, vous tomberez sur la roseraie où se trouve l’atelier d’été d’Henri Le Sidaner. Ce lieu parfumé abrite plusieurs variétés de rosiers parmi Dorothy Perkins et Excelsea, des roses blanches d’York ou bien des roses Gullica. Il faut savoir que la plupart de ces plantations sont centenaires ! En dessous, les terrasses à l’italienne ont été construites sur les ruines d’un ancien château-fort, comportant trois niveaux.
Enfin, le jardin jaune et bleu abrite une élégante gloriette, baptisée le temple de l’amour et calquée sur celle du Petit Trianon à Versailles. C’est Henri Le Sidaner lui-même qui a dessiné les plans de l’édifice, marquant l’importance qu’il lui accordait. Ce troisième jardin est parsemé de rosiers grimpants qui contribuent particulièrement au charme de l’endroit. Lorsque vous vous y rendrez, il n’est pas impossible que vous croisiez l’ange Cupidon, prêt à dégainer sa flèche !
Accessibilité : 2 boulevard Robert de Courteheuse
60380 Gerberoy
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Image à la une : Jardins Henri Le Sidanec © Jean-Pierre His / gerberoy.net
Sources : CPJF, Les Jardins Henri Le Sidaner, Tourisme Picardie Verte
Julien Mazzerbo
