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Au Moyen Age, cet échafaud effroyable à Paris pouvait mettre à mort jusqu'à 50 condamnés !

Gibet de Montfaucon © Mairie de Paris
Par Julien Mazzerbo

Au Moyen Age, la mort pouvait prendre bien des formes. La période médiévale, souvent associée à un imaginaire violent, n’était pas si mortifère qu’on le croit. Il n’empêche que certains châtiments donnaient des sueurs froides aux condamnés les plus récalcitrants : au XIe siècle, le roi Louis IX imagine un stratagème des plus terrifiants…

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“Une machine à mort implacable”

C’est Saint Louis qui, pour asseoir le pouvoir judiciaire de la monarchie, élabore un lieu d’exécution où donner l’exemple et marquer les esprits dans la capitale. Sur la butte de Montfaucon, un gibet en bois monumental de deux étages avoisinant les 15 mètres de haut est érigé à l’écart du centre parisien. La première victime d’envergure est Pierre de La Brosse en 1276, médecin et favori de Philippe III dit le Hardi. Le désormais gibet de Montfaucon devient une machine à mort implacable : on y pend jusqu’à 50 personnes lorsqu’on n’exhibe pas les corps d’autres suppliciés. Au pied du pilori, une fosse profonde est destinée à accueillir les cadavres parfois suspendus de longs mois ou plusieurs années, abîmés par les charognards et les intempéries.

Enluminure du XVe siècle montrant le gibet de Montfaucon en arrière-plan © BnF
Enluminure du XVe siècle montrant le gibet de Montfaucon en arrière-plan © BnF

inscription

L’amiral de Coligny, supplicié célèbre

Des gardes qui surveillent quotidiennement l’échafaud empêchent quiconque d’approcher, y compris les familles qui souhaitent récupérer les corps de leurs défunts. Seule une réhabilitation royale permettrait d’accéder à une telle demande. Parallèlement, la fosse du gibet de Montfaucon se remplit des dépouilles de ceux qui n’ont pu être enterrés dans un cimetière chrétien : c’est le cas des huguenots et des suicidés, par exemple. Au XIVe siècle, un chancelier du roi Philippe IV le Bel, Enguerrand de Marigny, entreprend d’améliorer le gibet de Montfaucon et remplace le bois par la pierre. L’infortuné sera pendu au même endroit. D’autres personnages de l’histoire de France y périssent mais le plus célèbre est sans aucun doute l’amiral de Coligny, assassiné pendant la Saint-Barthélémy en 1572 et son cadavre pendu par les pieds à une des poutres du gibet.

Gibet de Montfaucon sur le plan de Truschet et Hoyau (1550) © Wikimedia Commons
Gibet de Montfaucon sur le plan de Truschet et Hoyau (1550) © Wikimedia Commons

Les exécutions durent jusque sous le règne de Louis XIII. La dernière a lieu en 1630, avant la destruction complète du site en 1760. Aujourd’hui, une plaque commémorative rappelle le souvenir de ce lieu terrifiant que l’on peut situer entre la rue de la Grange aux Belles et la place du Colonel Fabien.

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Image à la une : Gibet de Montfaucon © Mairie de Paris

Sources : Herodote.net, Le Point, Ville de Paris

Julien Mazzerbo

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