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Gustave Caillebotte : le plus discret des peintres impressionnistes

Gustave Caillebotte, le Pont de l'Europe, 1876

Homme aux multiples intérêts, Gustave Caillebotte est le plus mystérieux des peintres impressionnistes. À la fois généreux et discret, il va se servir de sa fortune familiale pour faire prospérer le mouvement pictural en se mettant lui-même en retrait, considérant ne pas pouvoir égaler des artistes comme Monet, Degas, Pissaro ou Manet.

Une homme passionné

Né en 1848 à Paris, Caillebotte est un homme passionné qui s’investit énormément dans des activités diverses : la peinture, l’ingénierie navale, la régate, le mécénat et la botanique. Il finit par exceller dans tous ces domaines qu’il peut pratiquer à loisir étant donné sa bonne situation financière. Il découvre l’impressionnisme et rencontre les adhérents au mouvement en 1874 à l’occasion de la première exposition dédiée dans l’atelier parisien du photographe Nadar. Fasciné par leur message et leur technique, il commence par les soutenir en achetant des oeuvres puis en organisant entre 1877 et 1882 des expositions pour promouvoir leur art. Déjà peintre à ses heures perdues, il perfectionnera sa technique et se concentrera sur des sujets comme la modernité, la ville, les travailleurs….

Un peintre avant-gardiste

Le style de Caillebotte est reconnaissable par ses jeux de cadrage et de composition très avant-gardistes. On retrouve souvent la vue plongeante comme dans “Les Raboteurs de parquet“, tableau qu’il peint en 1875 et qui est désormais conservé au Musée d’Orsay. Cette technique est très audacieuse pour l’époque et fait écho -pour ce tableau en particulier- à la hiérarchie des classes qui existe dans le Paris du XIXe siècle. Lorsqu’il peint le boulevard Haussmann, il monte les étages d’un immeuble, jusqu’à rendre quasiment à la verticale le paysage urbain parisien, soulignant ainsi la hauteur des bâtiments imaginés par le baron. Son frère, fervent pratiquant de la photographie, a du fortement l’inspirer pour sa recherche d’angles insolites qui lui a parfois valu quelques moqueries de la part des critiques d’art de l’époque. Lorsqu’il se rapproche des impressionnistes, il délaisse les couleurs sobres et classiques pour peindre à l’aide de couleurs plus claires et avec une touche plus fragmentée. Il puise son inspiration dans son jardin, dans lequel il passe le plus clair de son temps, et qui se retrouve dans ses peintures.

Lorsqu’il sent la mort le saisir, il s’empresse de léguer son impressionnante collection d’oeuvres impressionnistes à l’Etat : 67 au total. Il prend soin de ne pas donner d’oeuvres issues de son pinceau, considérant qu’il ne méritait pas sa place au milieu de tous ces artistes talentueux et obligés de vendre leurs tableaux pour vivre. Aujourd’hui, son leg représente une bonne partie du Musée d’Orsay. Quant à lui, il repose au cimetière du Père Lachaise après s’être éteint en 1894, à l’âge de 45 ans dans sa propriété de Genevilliers.

Gustave Caillebotte, Rue de Paris, temps de pluie, 1877
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Gustave Caillebotte, Les Raboteurs de parquet, 1875
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Gustave Caillebotte, le Pont de l’Europe, 1876
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Gustave Caillebotte, Le plongeur, 1877
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Gustave Caillebotte, Rue Halévy, vue d’un sixième étage, 1878
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Gustave Caillebotte, Des roses dans le jardin du Petit Giverny, 1886

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