Du vendredi 26 juillet au dimanche 11 août 2024, Paris ne sera plus seulement la capitale de la France, mais celle du monde entier. La raison ? L’accueil d’un des événements les plus emblématiques du monde du sport et l’un des plus regardés à travers le monde : les Jeux Olympiques d’été. Trois ans après Tokyo, c’est entre les rues de la Ville-Lumière, mais aussi en Île-de-France, en France et même en Polynésie, que les athlètes du monde entier vont s’affronter pour le bien tant convoité : la médaille d’or olympique. L’occasion pour certains d’entre eux de se révéler à la planète, comme d’autres grands noms ont pu le faire par le passé.
Quatre médailles, dont trois en or, récoltées en trois jours
Si le monde a vraiment découvert Usain Bolt aux Jeux de 2008 (vainqueur du 100m, 200m et du relais 4x100m) ou la nageuse française Laure Manaudou en 2004, un grand nom du sport avait grandement fait parler de lui lors des Jeux Olympiques de 1924… qui avaient déjà lieu à Paris. Si de nombreuses infrastructures ont été spécialement construites pour les Jeux de 2024, il subsiste toutefois quelques “vestiges” de cette précédente organisation en terres parisiennes, comme le stade olympique des Colombes (aujourd’hui stade Yves-du-Manoir), le Fronton Chiquito de Cambo ou encore le vélodrome Jacques Anquetil. Mais l’un des sites les plus emblématiques des Jeux de 1924 se trouve dans le 20ème arrondissement, non loin de la porte des Lilas. Construite à l’occasion des Jeux de 1924, la piscine Georges-Vallerey, ou piscine des Tourelles, fut notamment la piscine du siège de la Fédération française de natation, mais n’accueillera pas d’épreuves de natation en 2024. Pouvant accueillir jusqu’à 10 000 personnes, elle fut le théâtre des prouesses exceptionnelles d’un homme : Johnny Weissmuller. Lors des Jeux de 1924, le nageur américain s’octroie quatre médailles en l’espace de trois jours : l’or sur 100 mètres, 400 mètres et au relais 4 × 200 mètres, et une médaille de bronze en water-polo. Déjà connu pour être devenu le premier homme à passer au-dessous de la minute au 100 mètres nage libre en 1922, l’Américain est l’une des vedettes de cette édition olympique.
Un grand sportif pour incarner l’un des plus grands héros
Grand nom de la natation américaine, bien avant la légende Michael Phelps, Johnny Weissmuller parviendra à conserver son titre olympique sur le 100m nage libre et affiche ainsi un bilan de cinq médailles d’or et une de bronze en deux Jeux Olympiques. Au total, il remporte 52 titres de champion des États-Unis et établit 28 records du monde. Connu pour nager le crawl avec la tête hors de l’eau comme au water-polo, Weissmuller n’a jamais perdu une seule course, en compétition, jusqu’à sa retraite sportive. Mais le nom de l’Américain ne parle pas seulement aux fans de natation, il est aussi connu des amoureux du cinéma. En plus d’être athlète et mannequin, il est choisi en 1932 pour incarner Tarzan, le célèbre héros imaginé par Edgar Rice Burroughs, au cinéma. Bien que le personnage ait déjà été adapté sur écran, Weissmuller devient le premier Tarzan parlant. Reconnu pour son impressionnante musculature et ses talents évidents de nageur, l’Américain tiendra le rôle dans 12 films et demeure assurément le Tarzan le plus célèbre de l’histoire du cinéma. Notamment pour en avoir créé tous les stéréotypes, à commencer par le célèbre cri de Tarzan qui sera souvent repris dans les adaptations postérieures.
Une fin de vie moins glorieuse pour l’ancien champion
L’après-Tarzan est malheureusement moins doré pour l’ancien champion olympique. Contraint de céder le rôle car trop vieux et plus en assez bonne forme physique, Weissmuller tente de poursuivre sa carrière au cinéma, mais sans succès. Celle-ci s’achève même pour lui à 51 ans. Malgré de beaux revenus en tant qu’acteur (on parle de deux millions de dollars de gains estimés pour ses films), Johnny Weissmuller accumule dettes et procès à cause de ses cinq mariages, et se retrouve vite ruiné par les nombreuses pensions alimentaires de ses ex-épouses. Malgré une reconversion en tant que représentant pour une marque de piscine, sa santé se dégrade fortement au fil des années et il finit même sa vie interné dans un asile psychiatrique. Un destin tragique pour l’ancien champion et héros de la jungle qui, paraît-il, faisait retentir le cri de Tarzan dans l’établissement. Le champion olympique et premier Tarzan parlant de l’histoire du cinéma meurt en 1984, près de 60 ans après son triomphe aux Jeux de Paris, d’un œdème pulmonaire à l’âge de 79 ans.
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Image à la une : Piscine Georges-Vallerey © AIA Architectes