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Cette peintre du XIXe siècle qui défendait l’émancipation féminine est connue pour ses portraits monumentaux d’animaux

George Achille-Fould, Portrait de Rosa Bonheur

Elle est l’une des rares peintres ayant connu un succès considérable au cours du XIXe siècle. Connue pour son art animalier, Rosa Bonheur a eu un parcours plein d’audace, si bien que l’on parlait de “Rosa mania” à son époque.

Elle est une représentante de l’art animalier

À une époque où l’école réaliste initiée par Gustave Courbet bouleverse l’art, Rosa Bonheur défend elle-même une peinture descriptive, qui utilise le ton local. Ses oeuvres monumentales érigent alors l’animal au statut de personne : à travers de nombreux portraits, elle dévoile la sensibilité de ces êtres vivants, à une époque où ils sont encore considérés par beaucoup comme dénués d’âme.

Rosa Bonheur, Labourage nivernais, 1849
Rosa Bonheur, Labourage nivernais, 1849

Elle défend l’émancipation féminine

Toute sa vie, Rosa Bonheur a défendu l’émancipation des femmes en refusant les conventions de son époque. Elle s’oppose au mariage, demande l’autorisation de porter des pantalons (ce qui était considéré comme un travestissement chez les femmes), se coupe les cheveux courts, fume la cigarette et se rend aux foires à bestiaux. Son parcours artistique est aussi le signe d’une véritable audace, à une époque où les femmes ne sont pas admises à l’École des Beaux-arts.

Portrait de Rosa Bonheur (1898) par Anna Klumpke
Portrait de Rosa Bonheur (1898) par Anna Klumpke

Elle dirige une école d’art pour femmes

À partir de 1849, Rosa Bonheur devient la directrice de l’École nationale de dessin ouverte aux filles. Elle succède ainsi à son père. En pleine révolution industrielle, cette institution a surtout pour but de développer la main-d’oeuvre pour réaliser des travaux de dessin dans les églises ou les mairies. Néanmoins, la peintre y encourage ses élèves pour quitter la copie et s’affirmer comme de véritables créatrices.

On parle de “Rosa mania” pour son succès

Présenté au salon de 1853, Le Marché aux chevaux est le tableau qui révèle Rosa Bonheur non seulement dans son pays, mais à l’échelle internationale. L’expressivité des animaux représentés dans cette toile monumentale est remarquée à une époque où les femmes étaient reléguées à la copie. Sa peinture est particulièrement appréciée aux États-Unis et abondamment diffusée par la gravure d’édition, si bien que l’on parle de “Rosa mania“.

Rosa Bonheur, La marché aux chevaux, entre 1852 et 1855
Rosa Bonheur, Le marché aux chevaux, entre 1852 et 1855

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Image à la une : George Achille-Fould, Portrait de Rosa Bonheur

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